Passionnément Astérix - Partie 2

Mais que serait donc Astérix sans les différents produits dérivés auxquels il a donné naissance, des dessins animés au parc d'attractions? Voila une part réellement importante du marketing autour de cette fructueuse licence, que nous allons maintenant explorer.
-Les films d'animation: 8 dessins animés, de qualité et d'origine différentes, ont été créé allant de l'adaptation d'un album à une histoire 100% toute neuve. Astérix le Gaulois (1967) retranscrit fidèlement la première aventure du héros blondinet, tandis que l'année suivante Astérix et Cléopâtre se décale vers un humour plus cartoon. Les deux sont issus des studios Belvision, mais le duo Goscinny-Uderzo n'y a mis en scène que le second, avant de récidiver avec l'excellentissime Les douze travaux d'Astérix en 1976 -avec l'inoubliable maison qui rend fou -, sur un scénario inédit signé Pierre Tchernia (également narrateur de chacun des films existants) et créé par des studios de développement leur appartenant - les studios Idéfix, également animateurs de la géniale aventure de Lucky Luke La ballade des Dalton. Dans les années 1980, Gaumont obtient le droit d'exploitation cinématographique des irréductibles Gaulois et nous livre trois aventures très réussies: Astérix et la surprise de César (légionnaire + gladiateur), Astérix chez les Bretons (adaptation libre de l'album) et Astérix et le coup du menhir (Le combat des chefs + Le devin). Visuellement superbes, riches en action et en drôlerie, ces films sont clairement les plus réussis à mon goût; réalisés en France, au Danemark et en Allemagne. En 1994 est sorti le sympatoche mais pas inoubliable Astérix et les Indiens (La grande traversée en version très libre), le seul à ne pas avoir été produit en France, tandis que douze ans plus tard débarquais le bien meilleur Astérix et les Vikings (les Normands + La grande traversée), renouant avec un charme qui s'était un peu perdu en route. Du coté des voix, Roger Carel a interprété le rôle titre dans chacun des huit films, tandis qu'Obélix a vu trois doubleurs différents lui donner de la voix: Jacques Morel, Pierre Tornade et Jacques Frantz.
-Les films Live: il aura fallu attendre 1999 pour voir arriver une version avec acteurs de la licence, les effets spéciaux permettant enfin de laisser libre-court à l'imagination du réalisateur; en l'occurrence Claude Zidi aux manettes d'Astérix et Obélix contre César. Pas d'adaptation, mais plutôt une pioche dans divers scénarii vus durant la trentaine d'albums sortis, pour une histoire se déroulant au village gaulois et permettant ainsi à tout un tas de comédiens d'incarner sur grand écran ces personnages pittoresques. Astérix est ainsi joué par Christian Clavier, Obélix par Gérard Depardieu, Abraracourcix ne pouvait être interprété que par Michel Galabru tout comme Sim donna ses traits à Agecanonix. Un bon film très divertissant, où le rôle du méchant Detritus incomba à l'excellent acteur italien Roberto Benigni. En 2002, c'est Alain Chabat s'occupa du second film, amenant avec lui toute la bande Canal + et établissant au box-office un record d'entrées pour un film français. Personnellement, je trouve fantastique cet Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre, à la fois osé et fidèle, où Jamel Debouzze vole la vedette aux véritables héros, mais qui n'aura pas plu à tous. Par contre, c'est unanimement qu'a été déclaré "bouze cosmique" Astérix aux jeux olympiques, immangeable navet où les acteurs (Clovis Cornillac, Benoît Poelvoorde ou encore Alain Delon) peinent à surnager. Dire que l'album d'origine est l'un des tous meilleurs... C'est donc avec beaucoup d'espoir que je me tourne vers le prochain Astérix et Obélix: God save Britannia (Astérix chez les Bretons), prévu pour 2012 et tourné par l'équipe ayant à son actif la très bonne adaptation du Petit Nicolas... de Goscinny! Un regret quand même: que Gérard Jugnot et l'équipe du Splendid n'ai pu réaliser leur projet Astérix en Hispanie - que j'attendais impatiemment. Dommage.
-Les jeux vidéo: il y en eu pas mal d'adaptations vidéoludiques, et pour ma part ce sont les deux jeux sur Game Boy Astérix et Obélix, développés par Infogrammes, qui m'auront marqué. A cette époque bénie où les licences ne signifiaient pas des jeux bâclés mais bien de qualité, le studio lyonnais était un bienfaiteur. De la plate-forme à l'ancienne, des titres à finir en une fois sans moyen de sauvegarder, addictifs et réussis. Konami a également sorti en Arcade un titre Astérix (1992), beat them all applaudi par les critiques et les joueurs. Auparavant, en 1986, c'est sur Amstrad CPC et Comodore 64 qu'était sorti Astérix et le chaudron, puis Le coup du menhir sur Amiga trois ans plus tard. Je ne vais pas tous les énumérer, mais la Master System (avec The great rescue, développé par Core Design), la Nes, la Game Gear, la Super Nintendo et la Megadrive ont chacun eu droit à au moins un jeu dédié: pas de jaloux! C'est à partir de la Playstation que ça a commencé à se gâter - comme pour tous les jeux à licence en fait - avec un Astérix moyen mais pas mauvais, puis les bien plus loupés XXL, Ils sont fous ces romains et Astérix aux jeux olympiques. J'aimerais pourtant pouvoir jouer à un vrai bon titre de nos jours, dois-je encore y croire?
-Le Parc: ouvert en 1989 en pleine forêt à 35 km au nord de Paris, le Parc Astérix est un vrai paradis pour les amateurs de sensations fortes mais n'oublie pas pour autant les enfants et tous ceux qui n'aiment pas être secoués. Avec une architecture tournant sur le thème du Gaulois et de ses aventures à travers le monde, nous nous baladons dans plusieurs lieux bien distincts tels le village, la Rome antique, la Grèce, le pays des Vikings... et partageons la journée entre spectacles (dauphins, cascades ou encore magie) et et attractions plus ou moins violentes: Goudurix et ses sept loopings, Tonnerre de Zeus la montagne russe tout en bois craquant, La galère, Le grand splash, Romus et Rapidus (les bouées). Et bien plus encore! De quoi passer de superbes journées pleines de bons souvenirs... argh, dire que cela fait dix ans que je n'y ai pas mis les pieds.

Astérix a beaucoup apporté au monde de la BD et bien au-delà, comme on a pu le constater, et beaucoup de jouets et produits dérivés sont forcément entré en notre possession. Pour ma part, j'ai chez moi des pièces de jeu d'échec, un tarot, des verres (Nutella et Amora), des pin's et magnets. Bien sûr trône dans ma bibliothèque la collection complète des albums (films inclus) à laquelle je rajoute Le livre d'Astérix le Gaulois et les numéros hors-série du Figaro, Lire et Beaux-arts magazine, ainsi que le livre du premier film live de Zidi. Et enfin les VHS, DVD et Bluray des films existants (sauf les J.O. bien sûr).