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Manuscrits arabes de Tombouctou : valoriser le patrimoine écrit de l'Afrique

Par Benard

Si, à 34 ans, Saadou Traoré a gardé des airs d’étudiant décontracté, qu’on ne s’y trompe pas. Ce chercheur Malien, qui a travaillé cette année au département des Manuscrits de la BnF au titre du programme « Profession Culture », porte en lui une rare persévérance et une profonde passion pour les manuscrits arabes de Tombouctou, sa ville natale.

  • « Quelque chose se passe avec le manuscrit »
  • Des manuscrits cachés aux yeux de l’Occident
  • Contribution de l’homme africain à l’histoire universelle

Saadou Traoré @ BnF - Dalila Da Silva

Saadou Traoré

@ BnF - Dalila Da Silva

Itinéraire atypique que celui de Saadou Traoré (34 ans), jeune chercheur qui vient de travailler quelques mois au département des Manuscrits, sous la houlette de Marie-Geneviève Guesdon, conservateur chargée des manuscrits arabes de la BnF. C’est la deuxième année consécutive pour ce stagiaire du programme « Profession Culture » autour des manuscrits arabes de Tombouctou… une vocation née très tôt dans son existence.

Un environnement particulier favorisa en effet la sensibilisation de l’enfant qu’il était aux manuscrits arabes tombouctiens. C’est que cette cité malienne a généré, depuis le XVIesiècle une longue tradition savante : ses érudits, qui possédaient leur propre bibliothèque à demeure, recevaient nombre d’élèves, pèlerins ou voyageurs. Dans ce contexte historique prégnant, l’enfant Saadou Traoré fréquenta, parallèlement au collège français, une école coranique traditionnelle où la calligraphie arabe lui devint chose familière.


« Quelque chose se passe avec le manuscrit »

Après des études secondaires à Mopti (cinquième grande région du Mali) puis à Bamako, la capitale, il s’inscrit à l’Institut de formation des maîtres de Tombouctou tout en continuant d’étudier au centre Ahmed Baba, qu’il a fréquenté son enfance durant : or depuis 1973, ce centre a acquis la dimension d’un institut, à l’initiative d’une commission d’experts de l’Unesco attachés à favoriser l’exploitation des manuscrits pour en faire revivre la tradition savante. Ainsi naît le CEDRAB, centre d’études des manuscrits du désert, missionné pour collecter les manuscrits africains provenant des pays qui longent le fleuve Niger (Burkina-Faso, Mali, Niger, Nigéria, Tchad). Dès lors, le jeune homme se partage entre une activité alimentaire de commerçant et ses matinées studieuses à l’Institut Ahmed Baba* où il officie comme archiviste et bibliothécaire.

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http://www.bnf.fr/fr/professionnels/saadou_traore/s.saadou_traore_portrait.html


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