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Trop d’histoires tue l’histoire

Par Cyriltuloup

Faster échappe finalement au direct to dvd et débarque le 2 mars dans les salles françaises. Une énième histoire de vengeance gonflée aux hormones. Banal mais prenant.

Un film avec un ancien catcheur reconvertit, on a pris l’habitude mais pourquoi pas. Place cette fois-ci  à Dwayne Johnson, connu sous le nom de The Rock. Après avoir tourné dans Le roi scorpion et récemment dans Very Bad Cops, l’acteur a su trouver quelques rôles sympas. C’est avec Faster qu’il en dégote un plus important et qu’il se voit offrir l’occasion de prouver qu’il peut être un bon acteur. Même s’il s’en sort pas trop mal, la qualité très inégale du film l’empêche vraiment de se démarquer. C’est donc sans respect et sans mépris que l’on regarde l’armoire à glace trimbaler ses muscles dans un film un peu crétin mais inoffensif. Il joue Le Conducteur, un mec qui vient de sortir de prison et qui souhaite venger la mort de son frère. Mais c’est aussi la proie d’un flic et d’un jeune tueur à gages égocentrique. Pas grand chose à se mettre sous la dent…. d’autant plus que les sous intrigues inexplorées scellent la narration dans une impasse.

Trop d’histoires tue l’histoire

Restent les jolies scènes en voitures et un rythme nerveux. On pense à Boulevard de la mort pour l’image agressive du véhicule et à Jason Bourne pour la course poursuite en marches arrières. Le réalisateur nous réserve de bons passages et concocte un divertissement efficace, un film d’action à la sauce 80′s. Le scénario ne suit pourtant pas, s’ouvrant à des histoires secondaires qu’il n’est même pas capable d’organiser. Le flic divorcé entretient une vieille relation avec son fils, le tueur à gages connaît une histoire d’amour des plus classiques avec une jolie blonde. Les clichés foisonnent et les dialogues finissent par faire mouche. Du « Ne me quitte pas, j’ai peur pour toi » au « -Papa, je ne suis pas bon au baseball – Tu vas le devenir », le ridicule pends place et suit tranquillement le film sans non plus tout gâcher. Malgré des passages confus, la mise en scène passe assez bien et le réalisateur use à bonne escient des contres plongées. Mais on ne s’attache franchement pas aux personnages et c’est sans regrets que l’on quitte la projection. The Rock à beau avoir une carrure digne de ce nom, il n’a pas le charisme d’un Schwarzenneger ou d’un Stallone. Tout prête à croire que le tournage fut vite expédié et que l’intérêt commercial prédomine. Une approche maladroite de la religion confirme bien que Faster se mets lui même des battons dans les roues et que seul le rythme le sauve du naufrage. Un mauvais film qui se laisse regarder.

Faster de George Tillman Jr (U.S.A, 1h35, 2010)


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