Biloxi (Mississippi), 1945. Un jeune appelé juif new-yorkais, apprenti écrivain, fait ses classes. Il est entouré de rustres venus de l’Amérique profonde et tous doivent subir une formation militaire dispensée par un sergent instructeur particulièrement sadique.
Les films relatant la préparation de militaires en temps de guerre ne sont pas rares mais il s’agit rarement de comédies, à l’exception de quelques potacheries lourdingues. Ce n’est pas le cas de Biloxi Blues, réalisé par Mike Nichols (une garantie de qualité) d’après une pièce du dramaturge Neil Simon (Pieds nus dans le parc). Ce film est une comédie douce-amère teintée de nostalgie. Les amateurs d’humour juif new-yorkais apprécieront les mésaventures de cet appelé, perdu au milieu d’un monde très éloigné du sien, qui tente de tenir tête à un sergent instructeur particulièrement sadique et vicieux, campé par un Christopher Walken jubilatoire, qui tient là l’un de ses meilleurs rôles. Il vole d’ailleurs la vedette à l’irréprochable Matthew Broderick qui joue un personnage sympathique mais dont les tracasseries sont trop banales (perdre son pucelage, tomber amoureux) pour rivaliser avec le personnage de Walken. Il est bien dommage que ce film de qualité soit passé inaperçu en France et y demeure méconnu.
Biloxi Blues - USA (1988), de Mike Nichols, avec Matthew Broderick, Christopher Walken, Matt Mulhern, Penelope Ann Miller, Park Overall. (Acheter le DVD sur Amazon)