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Une italienne à Paris (By Christelle)

Publié le 07 février 2011 par Lifeproof @CcilLifeproof

Au cœur des rues étroites du quartier du Marais qui regorge de galeries, c’est au bout d’un passage, peut-être au fond d’une cour, que vous trouverez la délicate galerie Taiss. Petit espace pourtant si lumineux en cette matinée hivernale, c’est sans aucun doute en grande partie grâce aux œuvres de l’artiste italienne Rossella Bellusci. La lumière, la transparence, l’apparition sont incontestablement les thématiques de cette exposition monographique.

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Rossella Bellusci, Contro-forma, 2009 / photographie / 130 x 180 cm

D’abord photographe dans une agence de presse milanaise, Rosella Bellusci abandonne le reportage dès les années 1980 ainsi que l’Italie pour venir vivre à Paris. Commence alors une véritable recherche plastique sur la lumière qui devient l’unique matière, l’unique sujet de ses photographies. De façon incontournable, ce travail me replonge dans l’histoire de la photographie, je dirais même à la genèse de cette dernière. En effet, la première photographie de l’histoire nait de la patience de Nicéphore Niepce en 1826 et est nommée héliogravure, l’écriture du soleil. Pourtant ce n’est pas le soleil ni ce que l’on appelle communément la surexposition qui est ici mis en évidence mais bien la matérialité de la lumière. Quel défi ! Comment rendre palpable la lumière, cet élément insaisissable de l’atmosphère ? Utopie s’il en est comme les aiment les artistes. Cette photographe opte pour un rendu laiteux, opaque même. De cette matière, émergent par endroit de minces silhouettes grises, des corps tout entier ou seulement des visages en gros plan dont on ne distingue que les contours.

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Rossella Bellusci, Contro-figura, 2008 / photographie / 130 x 80 cm

Des silhouettes, des visages mais aussi des cadres dont est composée la série « Contro-forma » de 2009 dont la forme carrée affleure de cette surface immaculée. Ces photographies sont elles-mêmes emprisonnées dans un bloc de plexiglas qui en fait des sortes de « photographies-sculptures ». Cette fois, le gris n’est plus de mise comme avec les représentations morcelées de l’humain. C’est au tour d’une lumière proche de celle émise par des projecteurs sur une scène ou bien celle des ampoules autour des miroirs devant lesquels les comédiens se maquillent, nous sommes éblouis.

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Galerie Taïss / 14 rue Debelleyme 75003 Paris / Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h

Exposition Fluorescenze, Rossella Bellusci du 21 janvier 2011 au 26 février 2011


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