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Relic, de Douglas Preston et Lincoln Child

Par Carolune

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Une équipe d'archéologues massacrée en pleine jungle amazonienne... Les caisses contenant leurs découvertes acheminées au Muséum d'histoire naturelle de New York... et oubliées dans un sous-sol.

Quelques années plus tard, le musée annonce une exposition consacrée aux superstitions et croyances mystérieuses des peuples primitifs. Mais les préparatifs sont troublés par une série de crimes aussi sanglants qu'inexplicables.

Le criminel : un homme ou une entité inconnue ?

Une menace terrifiante hante les couloirs et les salles du Muséum, un meurtrier d'une force et d'une férocité inouïes. On parle même d'un monstre. De quoi éveiller la curiosité d'Aloysius Pendergast, du FBI, expert en crimes rituels...

J’avais déjà parlé ici de la Chambre des Curiosités, et décidément, ma boulimie des Preston & Child se confirme ! J’ai décidé de lire dans l’ordre toute la série des enquêtes d’Aloysius Pendergast : Relic est la première.

L’intrigue est vraiment très simple : mais qui donc, au Muséum d’histoire naturelle de New York, massacre des gens, boulotte leur cervelle et laisse traîner leurs intestins sur les escaliers alors qu’une énorme exposition sur les superstitions doit s’ouvrir ? Oui, oui, ça fait intrigue de série B (et d’ailleurs l’adaptation ciné m’a l’air d’être un « chef d’œuvre » du genre, en plus y’a même pas Pendergast dedans…bouh…), mais comme toujours, tout est là pour rendre les choses ultra-prenantes : le journal de voyage mystérieux qui ouvre le roman, les passages pleins d’explications scientifiques sur l’ADN des geckos ou les coutumes de peuples amazoniens reculés, la présence toujours aussi charmante de Pendergast, un style sans défauts, et un génial art du suspense. Les personnages qui seront repris dans les tomes suivants sont déjà bien en place : on croise William Smithback, par exemple, le journaliste audacieux mais mal dégrossi, ou Margo Green, la charmante étudiante surdouée de l’un des pontes du Muséum, ou bien sûr le lieutenant d’Agosta, le flic irrévérencieux mais généreux…sans parler de Pendergast, qui a déjà toute sa classe, tout son décalage, toute son érudition, même s’il est dans Relic un personnage assez secondaire.

Alors, oui, ces personnages semblent un peu cliché ("semblent" seulement : ils sont réellement singuliers et attachants), oui, l’intrigue apparaît peu passionnante…mais Preston & Child ont le talent de vous balader dans le Muséum comme si vous y étiez, et de vous raconter des histoires comme on raconte des histoires aux enfants, en faisant tout ce qu’on peut pour leur faire plaisir et/ou peur…Et qu’est-ce que c’est bon !!

   Et pour le plaisir, une des première salves de Pendergast, qui vient de se prendre le bec avec la direction du Muséum… :

   Pendergast hocha la tête.

-   Messieurs, Madame, j’ai bien l’honneur de vous saluer.

Sur quoi il tourna les talons et quitta la pièce sans un mot. Après avoir calmement refermé la porte derrière lui, il s’arrêta un instant au secrétariat, puis, en regardant la porte, il cita ces vers :

Adieu ! J’aurai reçu, sans les avoir volés,

Trois fois les coups de bâton que j’ai donnés.

La secrétaire de Wright d’arrêta net de mâcher son chewing-gum.

-   Qu’est-ce que vous dites ?

-   Rien, c’est du Shakespeare, dit Pendergast en filant vers l’ascenseur.


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