Remis hier au président de la République, le rapport Attali consacre une large place à l'Ecole. Présenté comme "non partisan" par son rédacteur, le rapport Attali semble cependant clairement d'inspiration libérale. Dans le domaine de l’éducation , il faut « préparer la jeunesse à l'économie du savoir et de la prise de risques ». Croissance, rôle du travail, de l'entreprise et de l'entrepreneur... : l'économie doit être introduite dans le socle commun des connaissances des écoliers. La créativité doit être encouragée par tous les moyens…
Ce serait aussi la fin de la carte scolaire : chaque parent choisira l'établissement scolaire de son enfant. Enfin, côté enseignement supérieur, le rapport veut faire émerger « dix grands pôles universitaires de recherche de niveau mondial » autour de dix campus, réels ou virtuels. Il préconise d'ouvrir davantage les étudiants au monde des entreprises.
Ces propositions reprennent des thèmes à la mode à droite, rien de vraiment nouveau : autonomie des établissements, évaluation des professeurs par les "usagers", libre choix des établissements. L'ancien "sherpa" de F. Mitterrand a récupéré également l'idée d'un service civique des jeunes en l'adaptant au collège. Chacun appréciera la pertinence de ce rapport. Le think tank "La Forge" organise aujourd'hui une conférence de presse pour donner sa lecture du rapport Attali.
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