Magazine Cinéma

[Critique DVD] Wall street, l’argent ne dort jamais

Par Gicquel

[Critique DVD] Wall street, l’argent ne dort jamaisGordon Gecko est  de retour, et le fait que 2009 soit passée par-là, rajoute du piment au projet. Faut-il voir là une opportunité de bon aloi (le film est sorti fin 2010), Oliver Stone n’ayant jamais réalisé à ce jour, de suite à ses précédents films ? Comme pour mieux se préserver d’une telle remarque, il ajoute à son titre initial, la réplique célèbre de son héros « tu sais l’argent ne dort jamais » prononcé dans le premier « Wall street ». Gordon Gecko interpelle alors Bud Fox, joué par Charlie Sheen. Ainsi la passerelle est-elle jetée et la bourse peut maintenant s’enflammer. Surtout qu’au moment où commence le film, sort de prison le fameux Gecko qui vient de purger une peine de 20 ans pour délit d’initié. Ce qui semble avoir calmé ses ardeurs financières, mais un jeune trader va apprendre à ses dépens, qu’il n’en est rien. Gecko demeure le maître de la manipulation.

[Critique DVD] Wall street, l’argent ne dort jamais

Shia LaBeouf-Josh Brolin et Michael-Douglas.Un trio prêt pour la magouille ...

Pour assurer la cohérence avec son premier opus, Oliver Stone a quasiment reconduit l’équipe originelle, avec notamment dans le rôle principal un Michael Douglas, blanchi sous le harnais. Ce qui lui réussit plutôt bien, même si à l’image générale du film, il s’emmêle les pinceaux dans un rôle où la technique l’emporte sur l’émotion. Parce qu’il est question de gros sous, et que Stalone a voulu en faire des piécettes pour nous simplifier la vie. Mais les arcanes de Wall Street sont vraiment imperméables au commun des mortels, et plutôt que de la jouer façon « Krach » dans ce blog, c’est-à-dire de manière très basique, il tente de nous en expliquer le fonctionnement.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

S’il va toujours à l’essentiel (le début est vraiment prometteur) il n’en demeure pas moins que l’ensemble me paraît opaque, à force de multiplier les coups de poker, mêlés aux affaires de cœur et à une histoire romantico-policière qui veut démasquer les responsables de la faillite de la banque, de notre jeune trader. Et c’est lui  qui se charge de la manœuvre, sous les traits de Shia LaBeouf , qui ne m’a pas vraiment convaincu, comme l’ensemble du casting d’ailleurs. Une direction d’acteurs un peu molle, et il n’en faut pas plus pour vous dégoûter de boursicoter.
« Wall street » part ainsi dans tous les sens, mélange les genres sans jamais les accommoder et traîne son ennui, à n’en plus finir. De mémoire, mais de mémoire seulement, je crois que le premier « Wall street » était d’une tout autre facture. Un peu moins salée, en tout cas.

Les bonus

Le film avec les commentaires du réalisateur. Je n’ai pas regardé l’intégralité (une projection ça suffit), mais sa manière de mettre en parallèle le monde la finance et celui des sociétés de production (la Century Fox en l’occurrence) est assez intéressante, dans la perspective des deux films réalisés avec 23 ans d’écart. « Tout avait radicalement changé entre les deux époques, ils étaient maintenant soucieux de tout contrôler, et même le scénario, et que je ne dépasse pas le budget. J’ai toujours été responsable et j’ai fait ce film très attentivement ».

[Critique DVD] Wall street, l’argent ne dort jamais

Le jeune héros qui vit avec la fille du méchant, c'est touchant ...

Gordon Gecko est de retour
Avec des extraits du premier et du second film, c’est le personnage du financier qui est passé à la moulinette. « Un voyou avec de nombreux côtés séduisants » remarque le critique G.Cheshire « et d’une certaine manière, on l’envie ». Ce que confirme l’intéressé « les gens l’aiment bien, et pourtant c’est un méchant ». Oliver  Stone estime qu’il « fait écho à la méchanceté de la nature humaine et c’est pourquoi les gens l’aiment bien. »


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines