Ecole Normale Supérieur de Yaoundé : Des élèves-professeurs pris en flagrant délit de ...

Écrit par Camnews   

Jeudi, 10 Février 2011 09:44

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Une insulte à la dignité et à la crédibilité de cette institution et de ses responsables. Cette situation suscite des interrogations, et le bon sens voudrait qu'on s'y attarde. Selon des observateurs de bonne foi, cela met en évidence les insuffisances ou alors les incapacités intellectuelles de ces futurs enseignants. Comme on peut le constater, ces derniers sont certainement de ceux-là qui étaient loin de figurer dans la liste des candidats définitivement admis. D'où cette tricherie lors des évaluations et autres examens de passage.

Le 26 janvier dernier était le premier jour de composition de l'examen certificatif du Dipes – diplôme des professeurs d'enseignement secondaire du second degré. Des sources internes de l'Ens font état de ce que ce jour-là, pendant l'épreuve de littérature comparée, la demoiselle Julienne Omgbwa Mvondo a été prise en flagrant délit de tricherie, en possession d'une « cartouche » autrement appelée par les étudiants « grosse bombe » qu'elle n'a pas pu avaler malgré la tentative. Il est également révélé le cas de madame Phipoline Rebecca Nkeng Ebolo lors de l'épreuve de sémiologie générale et théâtrale. Se sentant coupable, cette dernière a tout simplement remis ses « bombes » pour éviter, nous dit-on, que le scandale arrive aux oreilles de son époux.

Imbécilités

Par contre, des étudiants affirment que cette tricherie est due au fait qu'ils n'ont pas assez de temps pour préparer les compositions. « Comment comprendre qu'on nous donne seulement deux ou trois jours pour préparer un examen comme le Dipes ? Les cours se sont arrêtés le 22 janvier », se plaignent-ils. Même si ces élèves-professeurs exagèrent en estimant qu'on ne leur laisse pas du temps pour apprendre, il faut relever les conséquences désastreuses dans un domaine aussi sensible et important qu'est la formation des hommes et femmes appelés à transmettre le savoir aux jeunes Camerounais. L'Ecole normale supérieure de Yaoundé étant parmi celles qui intègrent dans la Fonction publique après les études, l'on sait toutes les magouilles qui entourent généralement les concours d'entrée dans cette Ecole.

Et pourquoi ne pas douter de la valeur réelle des enseignants qu'elle forme. Ce d'autant plus vrai que cela se perçoit aisément en jaugeant le niveau intellectuel de leurs élèves. Quand ce ne sont pas les élèves-professeurs qui trichent, ce sont les enseignants qui les obligent à acheter des livres au prix élevé de 10.000 Fcfa avec condition de validation. Des noms sont d'ailleurs cités par nos sources. Alors, des mesures urgentes, efficaces et effectives s'imposent afin de rectifier ces mentalités rétrogrades.