Black Swan

L'histoire
Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...

Mon avis

Pour éviter tout parasitage, comme avec Le discours d'un roi, je m'étais imposé un blackout total sur la promo de Black Swan. Pas de bande-annonce, pas de critique de blogs, zapping sur les chaines télé en parlant, etc... J'ai beaucoup aimé tous les films de Darren Aronofsky (avec un bémol pour The fountain). J'hésite aujourd'hui à mettre celui là en tête de ses films, Requiem for a dream ayant été un des plus grands chocs cinéma de ma vie. Alors que dire ? Je voudrais en dire tellement que je ne sais quoi dire ! Juste alors que ce film a provoqué en moi une forte, sourde et belle émotion. Il hante encore mon esprit et va certainement encore y rester longtemps. Cela va être difficile de faire mieux cette année. Je ne vais pas analyser point par point tout ce qui le compose. D'autres le font bien mieux que moi en résumant bien ma pensée (une fois n'est pas coutume, je vous conseille d'aller voir les critiques de Chris et de Mymp). Pourtant je ne suis pas très musique classique, encore moins danse et opéra. Pour faire court la mise en scène est sublime, virtuose, puissante. Le scénario est un pur moment de jubilation. Quant à l'interprétation elle laisse sans voix. Natalie Portman tient là le rôle de sa vie. Elle n'a jamais été aussi belle, aussi bonne, aussi émouvante. Je serai très, mais alors très déçu si elle n'avait pas l'Oscar. Vincent Cassel s'en sort très bien, pour une fois sobre et discret. Reste un trio d'actrices tout aussi formidable. Barbara Hershey revenue de nulle part sidérante en mère trop attentionnée. Mila Kunis vénéneuse comme il faut et une Winona Ryder aussi ressuscitée, convaincante bien que peu présente. Je comprends que certains puissent trouver que tout est trop dans ce film. Effectivement tout est trop : trop sombre, trop schizo, trop parano, trop trop trop...trop fort, trop puissant... Surtout la plus belle descente aux enfers que l'on ai vu depuis longtemps. Et une dernière partie de film qui monte vers une étourdissante, implacable et inéluctable fin en forme de tragédie grecque, nous laissant pantelant et sans voix quand le silence, enfin revenu après tant de bruit et de fureur, nous laisse seul face à tant de beauté. Sublime. Le choc.


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