Bien sûr il y a eu deux tiers d’un bon film pour Eastwood. Bien sûr il y a eu Luis Tosar et Même la pluie. Mais il y a surtout eu Sofia Coppola et Denis Villeneuve. Somewhere et Incendies. Une exploration de la vacuité existentielle et une quête identitaire à travers les années. Des siestes en bord de piscine privée pour l’un, des révélations humaines en piscine publique pour l’autre. Des tours de circuit en Ferrari pour l’un, des traversées périlleuses à travers les balles pour l’autre. Deux films qui n’ont rien à voir, mais deux films qui marquent le début de l’année de l’empreinte de leur qualité.Somewhere, ou le pouvoir de l’hypnotique. Incendies, ou le pouvoir du récit. Je suis sorti hébété et fasciné du premier. Je suis sorti hébété et ému du second. Non, Coppola n’a pas volé son Lion d’Or à Venise. Oui, le Canada mérite de décrocher l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère à la prochaine cérémonie hollywoodienne. Je pourrais en tartiner des lignes entières, mais parfois être concis suffit à exprimer l’admiration et l’émotion.
