Avec plus de 13 millions d'exemplaires vendus en 2010, la France se classe au deuxième rang mondial des plus gros “consommateurs” de mangas, les bandes dessinées japonaises, devant les Etats-Unis. 26% du chiffre d'affaires du secteur de la bande dessinée française sont dus aux mangas.
Si aujourd'hui, les ventes de mangas en France ne se sont jamais aussi bien portées, cela n'a pas toujours été le cas. Bien que leur arrivée en Europe date des années 60, la véritable “explosion” de ce marché ne commencera qu'au début du second millénaire. Des séries plus récentes, visant un public plus large et plus jeune que leurs prédécesseurs, émergent et remportent un succès énorme. Leur parution étant plus régulière, et les tomes étant moins chers que les bandes dessinées franco-belges, ce nouveau genre permet de fidéliser les clients ; le manga est devenu alors un phénomène de masse.
En 2002, les séries les plus populaires pouvaient aller jusqu'à 60.000 exemplaires vendus par tome. Cependant, des séries exceptionnelles, telles que Naruto (Masashi Kishimoto) ou Death Note (Tsugumi Õba et Takeshi Obata), arrivaient respectivement à 220.000 et 137.000 exemplaires vendus par tome. Les neuf séries les plus importantes, dont ces deux titres faisaient partie, représentaient alors 50% de la vente de mangas. Les trois plus importants éditeurs de mangas, Glénat, Kana et Pika, se partagent 80% de ce marché très lucratif.
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