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Mes indispensables : My Bloody Valentine - Loveless (1991)

Publié le 16 février 2011 par Toto
Mes indispensables : My Bloody Valentine - Loveless (1991)La première fois que j'ai mis ce disque dans ma platine CD, j'ai cru que ma chaîne hi-fi avait rendu l'âme : mais qu'est-ce que c'est que ce son pourri ? La seule fois où j'ai vu ce groupe en concert, je me suis bouché les oreilles et j'ai eu une irrésistible envie de partir avant la fin tellement le son était fort et insupportable. Mais alors, que fait donc ce disque parmi mes indispensables ? Suis-je un masochiste qui s'ignore ? La musique de My Bloody Valentine - non, ce n'est pas un groupe bourrin de heavy metal à tendance sataniste, encore que :) - est de celles qui demandent un réel effort pour être apprivoisée. J'ai acheté ce CD sans même l'avoir écouté avant. Je faisais alors une confiance aveugle aux critiques rock, surtout lorsque celles-ci étaient unanimement dithyrambiques - quel naïf j'étais. Après plusieurs écoutes, j'en étais pourtant rapidement venu à vouloir m'en séparer et le revendre dans une quelconque brocante. Puis, passées plusieurs années, j'y suis revenu, un peu par hasard. Et le disque a commencé alors à faire son effet, à sortir inexorablement du lot commun. "Loveless", c'est d'abord un son - du bruit ? - mais ce sont aussi de jolies mélodies sucrées, planantes, cachées sous les larsens. La rencontre inattendue des Cocteau Twins et de Jesus And Mary Chain. La fusion des contraires. Le poison et son antidote. Depuis, le leader du groupe et accessoirement pas très drôle Kevin Shields n'a toujours pas réussi à lui donner une "vraie" suite. Pourtant, on ne compte plus le nombre de fausses annonces (chaque premier avril?) faisant état d'un nouvel album de My Bloody Valentine, devenu la véritable arlésienne du rock indépendant des années 90.Mes indispensables : My Bloody Valentine - Loveless (1991)Désormais, il faut bien avouer qu'hormis les fans de l'époque, en tête desquels on retrouve la cinéaste Sofia Coppola (avec notamment sa superbe mise en image de "Sometimes" dans "Lost In Translation"), la jeune génération n'en a cure. Leur récent retour scénique n'a pas vraiment déplacé les foules et à part aux acouphènes pas laissé non plus de souvenirs impérissables. My Bloody Valentine restera donc le groupe d'un disque, "Loveless", véritable ovni hier comme aujourd'hui. Témoin d'une période semble-t-il révolue, où le rock était encore synonyme de prises de risques. A moins que ça ne soit tout simplement moi qui vieillis...
Clip de "Only Shallow" :

Clip de "Soon" :


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