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La Plage

Publié le 16 février 2011 par Olivier Walmacq

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Genre : Aventures

Année : 2000

Durée : 110min

L'histoire : Thaïlande. Richard, un jeune Américain, rencontre un jeune couple de Français. Ensemble, le trio décide de partir à la recherche d'une plage mystérieuse, secrète, un vrai paradis perdu, en se basant sur une carte qu'un homme mystérieux, Daffy, a remis, avant de mourir, à Richard...

La critique de ClashDoherty :

Adaptation du best-seller d'Alex Garland, ce film aura énormément fait parler de lui avant sa sortie. Rapport au fait qu'il adapte justement un best-seller (qui, lui-même, se base légèrement sur le film La Vallée de Barbet Schroeder), mais aussi et surtout rapport à son casting : Leonardo Di Caprio, Virginie Ledoyen, Guillaume Canet (et Tilda Swinton, Robert Carlyle). Si La Plage (car c'est son titre) a fait parler de lui avant sa sortie, s'il a été vraiment attendu, c'est en raison du couple glamour Di Caprio/Ledoyen.
Les gens sont cons, d'attendre un film uniquement en se basant sur la promesse d'un couple glamour.

Quoi qu'il en soit, à sa sortie, La Plage a fait l'effet d'une caisse de pétards allumée après avoir été immergée. Un pet dans l'eau.
Un bide assez relatif, tant public que critique (le film s'est fait allumer). Danny Boyle a raté son coup ici, le film est certes intéressant au début, mais devient totalement con une fois que le trio de héros parvient à la plage. Un comble ! Une fois que les décors sont installés, le film s'effondre !
Richard et ses deux amis Français (leurs noms : Françoise et Etienne) se retrouve sur une plage sur laquelle vit une communauté de hippies sur le retour. Non loin de la plage, des champs de pavot, tenus par des guerilleros, des trafiquants de drogue.

La vie dans une communauté en harmonie avec la nature (fume, c'est de la bonne), voilà ce que le film montre. Même si ça s'emballe assez rapidement dans une sorte de thriller d'aventures totalement débile mettant en scène les fameux trafiquants armés jusqu'aux dents.
A ce titre, certaines scènes du film, notamment celle où Leonardo Di Caprio est seul dans la jungle, banni de la communauté, sont ridicules. On voit notamment une scène tournée à la manière d'un... jeu vidéo ! Faut le voir pour le croire.

Musique très belle (la chanson Pure Shores des All Saints, seule bonne chanson de ce girl-band aujourd'hui - ouf ! - dissous, et la fameuse chanson Porcelain de Moby, aussi, entre autres), ce qui est bien la seule chose à retirer de ce film, avec les décors vraiment superbes (le film a été tourné sur l'île de Phi Phi Lee, qui fut la proie d'une invasion de détritus consécutifs au tournage du film).
Sinon, la réalisation est vraiment inégale, les acteurs n'y croient pas trop (au début, le film est bien foutu, donc ça va, mais par la suite, ni Di Caprio, ni Ledoyen, ni Canet ne convainquent). Scénario con comme la lune, adapté d'un roman bien meilleur (sans pour autant être superbe).

Non, vraiment, on tient un ramassis de conneries, avec ce film. A fuir. Je donne 01/20 pour le début du film, qui laissait présager d'un bon résultat. 

Note : 01/20

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La critique de Borat

A l'heure où 127 heures va bientôt sortir, évoquons la carrière de Danny Boyle. Un réalisateur touchant à tout, capable de films cultes comme Trainspotting ou surestimés, tels 28 jours plus tard et surtout, Slumdog Millionaire. Sauf que l'on n'évoque jamais La plage, adaptation d'un roman d'Alex Garland, futur complice du réalisateur. Pourtant, en 2000, il avait créé l'évènement à cause de son casting.
Leonardo Dicaprio avait alors le vent en poupe, suite au raz de marée de Titanic; Virginie Ledoyen et Guillaume Canet (devenu depuis ami avec Dicaprio, qui jouera avec la compagne de Canet dans Inception) avaient donc droit à une promotion; Tilda Swinton était encore inconnue; et Robert Carlyle, ressortant du succès de The Full Monty, revenait chez Boyle après Trainspotting.

Mais surtout, les gens attendaient de voir le couple Dicaprio-Ledoyen. D'ailleurs, ce fut l'une des premières bandes annonces que j'ai pu voir au cinéma.
Le film ne marchera pas du tonnerre et la presse le descendra comme jamais. Il faut bien avouer que ce cru est pour le moins naveteux.
Le mieux serait encore de ne regarder que la première demie heure, le reste étant clairement sans intérêt. Pourtant, cela commençait bien, avec un Dicaprio se retrouvant à Bangkok, en compagnie d'un certain Daffy, un mec un peu taré sur les bords, lui parlant d'une plage.
Poussé par une folle envie de changer de quotidien, et après que Daffy lui ait donné une carte; l'américain embarque avec lui et une jeune française, qu'il voudrait se taper (Ledoyen) et son compagnon (Canet), qui se la tape parce que lui, il est français!

Ouais! Histoire de dire que nous, les français, on assure! Mais reprenons nos esprits. Richard se permet également de donner une carte à 2 fumeurs de joint.
En attendant, nos amis finissent par enfin arriver sur la plage, après avoir passé un décor rempli de marijuana. A partir de ce moment, vous appuyez sur le bouton stop de votre télécommande! ^^ Bon, je vais quand même vous renseignez sur le contenu qui suit.
Nos amis découvrent alors une communauté, où il fait bon vivre, où on pèche, fait crac crac (Dicaprio arrivera enfin à assurer avec Ledoyen, au détriment du pauvre Canet), fume le bédo... Enfin bref, il ne se passe rien. Les fumeurs de joint finissent par arriver près de la plage et Dica, en bon responsable, est envoyé pour les espionner.

Là, le film part complètement en free (pour faire comme les camarades), avec un Dicaprio définitivement en roue libre. Au début du film, on voit l'acteur regarder Apocalypse now.
Dès lors, Boyle nous refait un remake du film de Coppola. C'est tellement con, que ça en devient drôle, surtout quand Dica imite le chat! On aura même droit à une scène en jeu vidéo.
Vous me dites n'importe quoi? Ben c'est ça, La plage. 30 bonnes minutes et après plus rien. Les acteurs sont bons au début et tombent à la ramasse après.
Reste des décors de toutes beautés (qui ont subi une grosse vague de détritus, pour être ensuite nettoyés, et enfin repollués suite à une tempête!), une splendide musique (ah le Porcelain de Moby...) et quelques plans vraiment bien fichus.

Une purge d'1h40 avec 30 bonnes minutes.

Note: 1/20


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