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Pas de bavards à la Muette de Léo Malet

Par Ogresse
Pas de bavards à la Muette de Léo Malet Pendant longtemps, larbins et bonniches ont partagé avec les pensionnaires des maisons closes, le douteux privilège de changer de prénom au gré du désir de leurs patrons, ceux-ci ne tenant pas à s’encombrer outre-mesure la mémoire et faisant porter le même prénom à des serviteurs successifs. Je m’imaginais que cette tradition se perdait. Fallait croire que non. Bien. Mon Célestin, donc, s’appelait Yves Bénech. Un Breton. Mais pas à chapeau rond. A casquette. Rebien. Mme Ailot m’apprit qu’il ne faisait plus partie de la maison. Elle l’avait foutu à la porte, parce qu’elle s’était aperçue de certaines choses qui ne lui plaisaient pas. Et Célestin s’était vengé en emportant les bijoux. Elle répéta que ma qualité de détective privé impressionnerait certainement l’ex-chauffeur. J’approuvai, sans conviction intime excessive. Ces larbins se révèlent parfois, à l’usage, plus coriaces que des gouapes chevronnées. Mais je gardai pour bibi ces réflexions défaitistes.
En ancienne acharnée des Nouveaux Mystères de Paris, j’ai voulu il y a quelque temps revisiter les années 50,
si bien illustrées par Tardi, avec Nestor Burma (qui n’a pas grand-chose à voir avec la version TV aseptisée des années 90) .
Intrigue tarabiscotée, gouaille parigote, épisode à forts contrastes sociaux dans le 16e, du rétro à fond les manettes… tout pour me plaire !

Et pourtant, je n’ai pas retrouvé ce qui m’avait tant plu autrefois et poussée à lire Léo Malet en quatre volumes dans la collection Bouquins.
Pas de bavards à la Muette, un polar qui se lit vite, avec plaisir, mais sans plus.

La note de L'Ogresse:

Pas de bavards à la Muette de Léo Malet

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