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Michelle Black à la Foire du Livre de Bruxelles

Publié le 19 février 2011 par Michelleblack
Rencontre avec Ingrid Betencourt à la Foire du livre de Bruxelles, ce jeudi. Rencontre, il ne faut pas exagérer.....Je l'ai aperçue, au détour d'un stand, amaigrie mais le visage plutôt jeune et serein, discutant avec des enfants et leur distribuant des autographes. Pourquoi notre regard est-il toujours attiré par des personnages célèbres? Et d'ailleurs, que signifie être célèbre? C'est le rapport entre cette médiatisation et le désir de voir ces célébrités en chair et en os que je n'arrive pas à définir. A quoi songeons-nous lorsque nous les regardons avec nos yeux de voyeurs? Pour preuve, la célébrissime Ingrid s'est prêtée à la dédicace de sa dernière oeuvre "Même le silence a une fin"et la file d'attente devant son stand était presque semblable à celle devançant un concert de U2.
Lorsqu'on pénètre dans l'antre de la culture, on est assailli par la multitude de livres exposés. C'est le but, me direz-vous, la Foire du livre n'est pas le salon de l'alimentation. Chaque année, Michelle Black rêve en imaginant son manuscrit transformé en livre et exposé par la baguette magique d'un éditeur bienveillant. Las. L'année suivante, sa désespérance atteint son paroxysme.....Bref, les oeuvres littéraires de ces auteurs bienheureux sont là devant nos yeux et on ne sait plus où donner de la tête. Que choisir? Facile. Notre cerveau, encore une fois, nous guide vers les auteurs qu'on a transformés ou qui se sont mués en pur produit de consommation. Le marketing est passé par là.
La littérature d'Amélie Nothomb, par exemple, fait partie de ces produits. Chapeau noir informe sur la tête, mitaines noires, rouge à lèvres carmin, limite gothique. Quant à ce qu'elle "pond": un assemblage de mots plus incompréhensibles les uns que les autres. Mais le succès est au rendez-vous. Le public est-il devenu masochiste, le dictio dans une main, un livre de Nothomb dans l'autre? Beigbeder, c'est le style "nouvelle vague", façon 21ème siècle. Ses lecteurs sont fascinés par ses frasques jet-seteuses et rêvent de pouvoir y participer, eux dont la vie est morne et si peu pimentée. Ou Virginie Despentes et comment passer inaperçue avec "Baise-moi", le titre d'un de ses romans. Et j'en passe et des meilleures. Alors, pour me démarquer de ces lecteurs qui n'achètent que des marques (Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, pas toujours mais souvent), je me suis tournée vers de nouveaux venus. Joumana Haddad en fait partie. Son livre "J'ai tué Schéhérazade" est la confession d'une femme arabe en colère. (Voir sur la page Citations, coups de gueule... de ce blog, le résumé). Le combat des femmes est un sujet qui me tient à coeur et, dans certains pays, tellement d'actualité.
Notons au passage le retour, à la Foire du livre de Bruxelles, de l'éditeur belge le plus charismatique qui a lui, au moins, le sens de la communication: Luc Pire.
Exténuée, Michelle Black s'en est allée avec un beau rêve dans la tête: l'année prochaine, "Toi, moi, Satan et l'Amérique", son premier et dernier roman sera en tête des ventes.
Pleure pas, Michelle, l'espoir fait vivre et la longue attente fait mourir......

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