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Les 5 à 7 des RVCQ. Dialogue possible entre cinéaste et critique ?

Publié le 19 février 2011 par Frogradio @frogradiomtl
Les 5 à 7 des RVCQ. Dialogue possible entre cinéaste et critique ?

FrogRadio aux Rendez-Vous

J’ai assisté lundi et mardi aux deux premiers 5 à 7 des rendez-vous du cinéma québécois. Marie-Louise Arsenault anime avec brio ces rencontres entre cinéastes, journalistes et critiques du 7e art.
Les propos échangés lundi alimentaient la recherche pour répondre à la question : Un dialogue est-il possible entre les critiques et les cinéastes ?

Un point où l’on s’entend de part et d’autre, c’est la nécessité et l’importance d’une distance respectueuse entre le critique et l’artiste . L’artiste écrit une oeuvre, son oeuvre , idéalement sans penser à la critique , ni à se positionner dans une tendance  ou un courant. Podz l’a compris et a fait très vite sa marque .  Selon Denis Côté, les humeurs que l’on attribue au cinéma québécois cette année sont circonstancielles et non calculées.

Le cinéaste investira 2,3 ou 4 ans dans une oeuvre qu’un critique aura entre 20 minutes et une semaine pour en faire le tour, selon qu’il doit en faire un papier rapide ou une analyse en profondeur dans une chronique.

Selon Marc Cassivi, le critique s’adresse d’abord aux cinéphiles et non à l’auteur. Il se donne le rôle de rempart entre une industrie qui fait la promotion d’un film et un public qui doit faire des choix.  L’objectivité est impossible, la complaisance à éviter , mais la rigueur, le respect et l’honnêteté doivent toujours être là. Il n’écrit pas pour plaire et assume sa franchise. Selon Martin Bilodeau , le critique est le premier public, celui qui  fait la première lecture d’une oeuvre.

Il est certain que le langage utilisé par un critique de renom suivra le film et son auteur , mais selon Helen Faradji, une critique ne devrait pas être reçue comme une atteinte personnelle à l’auteur, mais comme l’expression de l’idée que l’on se fait de son cinéma. Denis Côté apprécie la façon dont 24 Images traite et analyse ses films ; il ajoute que si la bonne ( favorable ) critique a de la valeur, la défavorable aussi .  Sinon, inutile d’en faire.   Tous s’entendent d’ailleurs pour dire qu’il manque au Québec un Espace pour discuter Cinéma, et qu’un bon film est un bon film, qu’il soit d’auteur ou commercial .
Jeannette Myles
[email protected]



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