[Ce billet fait partie d'une série sur le livre numérique et les bibliothèques, retrouvez les épisodes précédents dans l'ordre sous le tag :Livre numérique et bibliothèques]
Quand on parle du livre numérique, on a tendance à dresser une frontière entre bibliothèques publiques et universitaires. Cette frontière est catastrophique. Je l’ai dit, livre livre numérique c’est de l’information. Les bibliothèques ont une longue expérience de la gestion d’information dématérialisée pour des usagers avec des fournisseurs qui sont loin d’être en faillite et qui viennent opresque tous de l’édition traditionnelle. Se couper ce cet héritage nous fait perdre 20 ans d’expérience. Ces les bibliothèques publiques se doivent de mieux definir ce qu’elles veulent à partir de quelques constats, livré parChristophe Peralèset repris sur lesite de l’IABD…:
L’exemple de l’évolution de l’offre commerciale des revues électroniques académiques, secteur on ne peut plus prospère économiquement, illustre la rencontre réussie d’une offre et des usages auxquels elle entend répondre :
- à la naissance du marché des revues scientifiques en ligne, vers 1998,les éditeurs ont tout d’abord été extrêmement réticents à permettre la reproductibilité (impression, copie) des articles de leurs bouquets de revues ; et puis ils se sont laissés convaincre et l’effondrement tant redouté du marché n’a pas eu lieu ;
- après les usages, les éditeurs de revues électroniques ont voulu limiter l’accès à leurs produits aux murs des institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Il a fallu un certain temps, notamment lorsqu’il s’agissait d’éditeurs francophones (c’est une constante) pour les convaincre que, moyennant lamise en place d’annuaires dans les établissements, un accès sur identifiant et mot de passe, même hors les murs de l’institution, ne mettrait aucunement en danger la rentabilité de leur activité. Ils ont tous fini par se laisser convaincre, et là encore, les craintes sont finalement apparues totalement infondées ;
- aujourd’hui, les éditeurs de revues électroniques sont sur le point dese laisser convaincre de cesser de vouloir à tout prix que les usagers passent par leur portail. Un portail par éditeur, chacun avec sa présentation et ses modes de recherche spécifiques : quel usager pourrait s’y retrouver, quand déjà les bibliothécaires peinent ?C’est tenir bien peu compte de la « googlisation » des pratiques : une seule interface, un seul champ de recherche, et toutes les réponses possibles.
La suite :
http://www.bibliobsession.net/2011/02/18/le-livre-numerique-a-une-histoire-dans-les-bibliotheque-universitaires-cest-precieux/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+bibliobsession/TKHz+(Bibliobsession+2.0)