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Somewhere de Sofia Coppola

Par Catherine93

La scène qui ouvre le film le résume à elle seule. Le héros, ou l'antihéros plutôt, tourne en rond sur un circuit dans le désert américain. Il est au volant d'un bolide noir mais lorsque les tours de piste s'achèvent, il sort de la voiture et constate sa solitude. Loi d'airain devenue tautologie, on a beau être riche, on en n'est pas moins seul. C'est cette solitude, ce vide abyssal que filme Sofia Coppola. Elle prend son temps, montre l'ennui, le désoeuvrement, la loose au milieu de parasites. Hollywwod est triste, a le sexe et la gloire tristes. Johnny Marco s'abîme dans des beuveries ineptes, oublie le nom de la partenaire occasionnelle. C'est l'ennui, loin des paillettes, de la rutilance dont on nous assomme. Jusqu'à l'arrivée de Cléo, sa fille, qui le ramène à lui; qui lui fait comprendre par sa présence qu'il est avant tout un père. Et que là se trouve l'essentiel. Si Johnny cherche ce qu'il est, c'est cela seul: un père.

Un très beau film intimiste et minimaliste.


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