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La méthode des 20 questions

Publié le 22 février 2011 par Gaga96 @gaga96fr
1er CANDIDAT - Oui, alors, est-ce le Schmilblic est-il vert?
GUY LUX - Non monsieur. A quoi pensiez-vous?
1er CANDIDAT - A un ver de terre de chez Moulinot.

(Extrait du sketch de Coluche : le Schmilblic)
Éliciter les connaissances qu'un expert n'est pas conscient de détenir demande des méthodes plus sophistiquées que les entretiens. L'une de ces méthodes est la méthode des 20 questions.
Une méthode ludique
Cette méthode, qui appartient au groupe des méthodes d'élicitation contrainte, se traduit par un jeu entre l'expert et le médiateur technique dont les règles contraignent l'expert à modifier sa manière d'utiliser ses connaissances.
La méthode des 20 questionsLa méthode consiste à demander à l'expert de trouver une réponse en posant 20 questions fermées au maximum. Une question fermée est une question à laquelle on ne peut répondre que par "oui" ou par "non". Il s'agit donc d'un principe similaire au célèbre Schmilblic.
Toutefois, la réponse recherchée par l'expert est la réponse à une question qui appartient à son domaine d'expertise. Cela peut être l'identification d'une panne dans un procédé industriel, ou du type de méthode à utiliser pour résoudre un problème donné.
Le médiateur technique ne donne aucune autre indication que la nature de la réponse à trouver et que ses réponses aux questions de l'expert.
Enfin, on peut envisager deux variantes à ce jeu : soit le médiateur technique choisit effectivement une réponse qu'il a déterminé au départ, soit le médiateur technique répond "oui" ou "non" au hasard jusqu'à ce que l'expert aboutisse à une réponse définitive.
Le jeu est reproduit plusieurs fois. Il est préférable de commencer par la première variante pour habituer l'expert au jeu, avant d'opter pour la seconde variante, qui est généralement plus créative.
Intérêt de la méthode
Bien que ludique, cette méthode permet de mettre en évidence le mode de réflexion de l'expert.
En effet, après quelques tours de jeux, les questions qu'il pose en premier sont probablement les mêmes à chaque fois. Ces questions reflètent probablement la classification principale des connaissances de l'expert, son ontologie.
De plus, la variante à réponses aléatoires peut conduire à livrer des concepts qui n'ont pas été élicités jusqu'à présent, et qui étaient inconnus du médiateur technique. Des concepts plus rarement utilisés, donc moins explicites que les concepts élicités au préalable, notamment lors d'entretiens avec l'expert.
La méthode des 20 questions est une méthode recommandée pour approfondir une élicitation déjà bien engagée. Elle permet aussi bien d'aborder des connaissances procédurales que conceptuelles. Ce n'est toutefois pas la méthode qui permet l'élicitation des connaissances les plus implicites.

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