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La CGT victime d'un entrisme d'extrême-droite, le cas de Fabien Engelmann

Publié le 23 février 2011 par Jcgrellety

Curieuse "Moselle" qui, avec l'Alsace, donne tant de voix depuis quelques années au Front National et qui détruit l'indivisibilité prétendue de la République, avec le maintien du Concordat allemand, avec le financement des clercs par la République. Un responsable CGT, Fabien Engelmann, révèle qu'outre son appartenance à la centrale syndicale, il est encarté au FN, et milite pour ce parti. Fort heureusement pour la CGT, pour ses adhérents, les responsables CGT de la Moselle ont décidé de suspendre Fabien Engelmann de ses responsabilités dans la CGT. Car entre ce syndicat historique du mouvement ouvrier et l'extrême-droite frontiste, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de liens et de soutiens. La CGT est, en tant que syndicat, une émanation du monde ouvrier et salarial. Le FN est, en tant que parti, une émanation d'une grande bourgeoisie et d'une partie de la noblesse de ce pays dont beaucoup appartiennent au patronat. Historiquement, il est établi qu'une partie significative mène une guerre idéologique et économique contre les ouvriers, les salariés, les citoyens modestes. Pour chaque ouvrier, un immigré clandestin est infiniment plus proche de lui que n'importe quel dirigeant du Medef et du FN. Il faut les rapprocher, car les dirigeants du Medef et du FN jouent la comédie de désaccords alors que leurs objectifs sont identiques. Dans l'hypothèse où le FN parviendrait au pouvoir, les quatre volontés du Medef seraient exécutés et les syndicats comme les ouvriers souffriraient ! Dans toute son histoire, le FN a fait connaître son hostilité contre le droit du travail, contre la fonction publique, ... Avec Marine le Pen, le FN joue la partition d'une communication trompeuse, afin de lui rallier les votes des modestes que les dirigeants du FN méprisent (et pire encore). Qu'un ouvrier puisse méconnaître ou ignorer totalement l'Histoire politique et économique de la France est une honte pour lui - si tant est qu'il ait été honnête dans sa démarche. Car, à l'instar de ce qui s'est révélé en Espagne il y a quelques mois (l'entrisme de militants d'extrême-droite dans un syndicat de gauche), nous avons peut-être affaire ici au même type de manipulation. Mais si d'autres ouvriers sans eux faire partie d'un complot contre la CGT et contre la gauche, il faudra donc qu'une éducation populaire anti-médiatique vienne rappeler quelques principes fondamentaux de l'Histoire, des rapports économiques et politiques. Pour que la CGT ne patisse plus de telles manipulations, il semble essentiel qu'elle intègre dans les documents d'adhésion une charte des principes et un engagement à ne pas appartenir à un parti de droite et d'extrême-droite. L'absence de respect de ce si bref responsable cégétiste pour la CGT se manifeste dans la plainte que M. Engelmann entend porter contre la centrale syndicale. Son affirmation selon laquelle la dirigeante frontiste serait la seule à défendre la laïcité est une blague. Comme Jean-Luc Mélenchon l'a rappelé, Madame Le Pen a une obsession avec les citoyens musulmans, mais jamais avec les catholiques qui pourtant pour certains minent la laïcité républicaine (cf. l'accord entre la République Française et le Vatican pour la validation par la France des diplômes du Vatican), ni avec les catholiques intégristes. Cette prétendue défense de la laïcité par "Riposte Laïque" comme par le FN ne cache pas le véritable sentiment : l'islamophobie, comme si la France était menacée par l'islamisation, ce qui est totalement faux et délirant.

L'article de Libération commence ainsi :

"Responsable CGT le jour, militant Front national le soir : jusqu’à la semaine dernière, Fabien Engelmann, 31 ans, secrétaire du syndicat des employés municipaux de Nilvange (Moselle), vivait sans difficulté sa double appartenance. Jusqu’à ce qu’il présente sa candidature officielle aux prochaines cantonales sous les couleurs du FN. La sanction, depuis, est tombée : suspendu de la CGT mi-février, comme la trentaine d’adhérents du syndicat qui l’ont soutenu. «Impossible, pour nous, d’épouser en même temps des thèses xénophobes et de défendre l’ensemble des salariés, qui plus est sur la base de nos valeurs, se justifie Denis Pesce, responsable de la CGT Moselle. Comment, par exemple, se positionne-t-il par rapport à un salarié étranger face à un patron français ?»

Sirènes. L’intéressé a sa réponse - presque toute prête - qui en dit long sur le profil de certains militants frontistes : «Défendre "les Français d’abord" n’empêche pas de soutenir un sans-papiers face à un patron voyou, argumente Fabien Engelmann. Ce sont d’ailleurs les grands patrons qui profitent des immigrés pour faire baisser les salaires des Français.» Ancien militant du NPA, qu’il a quitté suite à la candidature d’une adhérente voilée dans le Vaucluse aux régionales de 2010, le militant cégétiste a rejoint le FN, séduit par les sirènes de Marine Le Pen : «Il y a une vraie évolution avec elle : elle défend les services publics, les valeurs républicaines, la laïcité et l’Etat régulateur.» Elle a «un programme sur tous ces points que n’avait pas son père», et un discours «beaucoup plus social qu’Olivier Besancenot».

De gauche, voire altermondialiste, le nouveau militant FN ? A voir. Car s’il ne revient pas au galop, le naturel n’est jamais loin, qui mélange confusément immigration, peur de l’islam et mondialisation. «Ne pouvant pas rivaliser avec la Chine, les patrons préfèrent embaucher des étrangers, quitte à mettre des Français au chômage», soutient ainsi Engelmann. Sans rappeler (ou savoir) que ces mêmes étrangers sont, en France, deux fois plus au chômage que les nationaux. Qu’importe, «l’islamisation du pays est réelle, ne serait-ce qu’à Metz, où le maire a accepté la construction d’une mosquée».

Peur de l’immigration et de l’islam, souci de la justice sociale, voire défense des sans-papiers : l’engagement fourre-tout de ce (...)


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