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Le Président répond aux provocations par le rassemblement - exemple à suivre ...

Par Teaki

LE PRESIDENTPourquoi vouloir monter les Français les uns contre les autres ? Les agriculteurs ont le droit d’être respectés au même titre que n’importe quelle autre catégorie de Français. Les agriculteurs n’ont pas à être insultés. Tel agriculteur peut faire des fautes, et dans ce cas-là, il doit être sanctionné. Mais la profession en elle-même, le monde de l’agriculture, le prendre à partie comme cela, c’est particulièrement déplacé. Et c’est également déplacé dans le message. Que veut-on ? Supprimer l’agriculture française pour que les Français se nourrissent de produits venant de pays en dehors de l’Europe qui ne respectent aucune des règles de traçabilité, de sécurité sanitaire. Les défenseurs de l’environnement au premier rang desquels je me trouve, figurez-vous, qui expliquent que l’agriculture fait du mal à la nature, ils ne proposent quand même pas que les Français arrêtent de se nourrir. Ce qui veut dire que détruire l’agriculture française, c’est laisser le choix aux consommateurs français et européens de recourir à l’agriculture d’autres pays où il n’y a pas de règles du bien–être animal, où il n’y a pas de règles sur le respect de l’environnement. C’est donc déplacé, injuste et pour tout dire parfaitement contreproductif. A un moment où les agriculteurs eux-mêmes ont multiplié les gestes en direction des protecteurs de l’environnement. Je voulais commencer en disant mon désaccord formel avec cette façon de faire. On n’oppose pas les Français les uns aux autres, on essaie de les rassembler.

M. ÉRIC MAERTEN – Je crois que c’est un sujet sur lequel on aura l’occasion de revenir.

LE PRESIDENTOui, mais si je peux terminer, attendez, parce que cela me tient à cœur, je voudrais le dire. Les défenseurs de l’environnement seraient-ils satisfaits si vous organisiez une campagne sur tous les murs de notre ville, en disant « ces gens sont dangereux, ils sont contre le progrès et ils sont pour le chômage » ? Seraient-ils contents ? Alors, ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse. Ce sont des principes éternels, éternels. Quand on veut être respecté, on doit respecter les autres. Voilà, alors si vous voulez qu’on en reparle, je suis inarrêtable sur le sujet. Je pense que c’était très important de le dire au début de notre table ronde.

M. ÉRIC MAERTENJe crois que c’est un sujet qui a beaucoup ému le monde agricole ces derniers temps et, effectivement, qui cherche aussi des réponses à ce genre de campagne. Donc, je pense qu’on aura l’occasion d’en parler un peu plus tard.

LE PRESIDENTLa réponse, permettez-moi de vous le dire, je l’ai dit d’ailleurs au président de la FNSEA à qui je dois rendre hommage sur ce point et sur d’autres, la réponse, vous savez, on ne combat pas l’intolérance en étant intolérant. Voilà et cela serait une grave erreur de la part du monde de l’agriculture français de répondre sur le même ton et de la même façon. Vous êtes des gens qui ont de vraies valeurs. Répondez par le sérieux, par les arguments, par la dignité, par l’unité, par l’amélioration de votre compétitivité, pas de la même façon. Laissez ces slogans à ceux qui les utilisent. Que ce soit Bruno LE MAIRE, que je remercie et que je félicite, ou moi-même, nous avons pris des positions publiques sans ambiguïté. Je ne renie pas le Grenelle de l’environnement, j’en ai eu l’idée et j’ai demandé à Jean-Louis BORLOO de l’organiser. Je reste totalement mobilisé sur l’objectif d’une agriculture durable mais je ne laisserai pas insulter les agriculteurs de France qui ne le méritent pas.


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