Quand la personne se déchire, quand l’être perd son être, quand on n’est plus rien, il faut à l’homme, à la femme, se recoudre soi-même, retrouver son image dans un miroir brisé ou reconstruire son image brisée dans les miroirs. Solange Alin suit les marches de l’escalier, les lignes de crevasses, les boursouflures des chairs suturées. Elle y trouve et rassemble l’arrondi de l’épaule, les ovales du couple, les silhouettes de la société qui se reconstitue et reconstitue l’être. Les bleus s’apaisent et le ciel sort de la nuit. Solange Alin (que j'ai rencontrée en Martinique et qui exposait au François) peint la résilience.