Article faisant parti de mon super défi.
1er article d’une série de 6
- Le mode de vie du lapin de garenne
- Comment repérer le lapin de garenne
- Comment trouver le terrier idéal pour poser un affût
- Quelques pistes pour bien photographier le lapin de garenne
- Se fixer un challenge pour photographier le lapin de garenne
On connait tous le lapin de garenne, enfin on sait surtout à quoi il ressemble. Mais que savons-nous réellement de ses habitudes de vie ? Pas grand chose, mis à part peut-être sa réputation justifiée d’avoir une activité sexuelle … dynamique.
Une présentation de monsieur Grandes Oreilles est indispensable.
L’animal
- poids : jusqu’à 2 kg
- taille : en moyenne 40 cm pour la tête et le corps et 5 cm pour la queue
- pelage : gris brun foncé chez l’adulte et brun marron clair chez le lapereau.
- régime alimentaire : il consomme tout végétal qui tombera sous ses dents ( il serait capable de digérer sans aucun problème des plantes très toxiques pour l’homme, donc si dans les contes pour enfants vous voyez un loup cherchant à l’empoisonner, c’est peine perdue pour lui !)
Son mode de vie
- C’est un animal actif surtout la nuit et au crépuscule : aux heures pendant lesquelles l’homme reste tranquille chez lui. Ce qui veut dire qu’il profite de notre relative inactivité pour sortir de son terrier, comme quasiment tous les mammifères de nos régions d’ailleurs.
Une petite parenthèse. Je pensais il y a peu que les renards, sangliers et autres cerfs, étaient actifs en début et en fin de journée car cela faisait parti de leur patrimoine génétique ! Mais pas du tout, ils se sont juste adaptés aux nuisances humaines qui sont les plus fortes en pleine journée. Attention je parle de la pression des hommes au sens très large, du promeneur au chasseur en passant par le photographe !
- La solitude, il ne connait pas. Le lapin vit en colonie qu’on appelle une garenne (ça vient de là !) qui est un ensemble de terriers inter-connectés ( le gruyère doit être une bonne image pour se représenter l’habitat du lapin). Une garenne accueille plusieurs familles et chacune d’elle va creuser et entretenir son propre terrier.
- La vie en société chez les lapins répond aux mêmes lois que chez nous les humains : il faut des chefs ! Mais un super-chef de toute la garenne, ou juste des chefs de famille ? Les deux mon capitaine ! Un couple super-chef “commandera” une garenne entière avec des dizaines de lapins répartis en plusieurs familles. Et chaque famille composée de 3 à 10 lapins aura un couple de sous-chefs. C’est clair ? Mouais …
- Le lapin est sédentaire, il n’aime pas les voyages, surtout que de nos jours, c’est risqué. Il restera donc sur le même territoire toute sa vie, qui n’est pas très longue de toute façon ( rarement plus de 3 ans).
- Le rythme de vie du lapin est simple à définir : 60 % de son temps dans son terrier pour dormir, se câliner, se toiletter. Les 40 % restants à l’extérieur pour manger, marquer le territoire pour les chefs et sous-chefs, creuser les terriers, observer et faire ses besoins (le lapin met un point d’honneur à conserver son terrier propre : cacas et pipis sont toujours faits à l’extérieur). Vous ne pensiez pas que la vie de lapin était aussi riche en évènements ! On ne s’ennuie pas quand on est lapin.
- Bon passons aux choses sérieuses : la reproduction. La fameuse reproduction qui permet la survie de l’espèce. Et oui, si le lapin de garenne peuple nos contrées depuis la nuit des temps, et a survécu aux plus grandes catastrophes, c’est grâce à sa fécondité. Tenez-vous bien : une seule lapine, de février à août, pourra donner 3 à 5 portées de 3 à 6 lapereaux. Sachez aussi qu’une lapine est féconde dès le neuvième mois de sa vie ! Calculons avec la fourchette haute : 5 portées x 6 lapereaux x 10 lapines par famille = 300 lapereaux nés dans une même année au sein de la même famille ! Quand je vous disais que sa réputation n’était pas volée …
En France et dans l’Auxois – Morvan
- En France, les lapins sont beaucoup moins nombreux depuis l’introduction de la myxomatose en 1950 : dans certaines zones ils ne pullulent plus que par endroits.
- En Auxois – Morvan, le lapin de garenne était bien présent jusqu’à l’arrivée de la myxomatose qui a décimé ses populations. Actuellement les populations sont relictuelles mais on trouve encore sur quelques communes des effectifs acceptables (Rouvray, Brazey-en-Morvan, Saint-Didier, Saulieu). (source, site internet Bourgogne Nature)
Vous voulez en savoir plus ?
- guide du pisteur débutant, Vincent Albouy, éditions Delachaux et Niestlé
- la photographie en forêt, Philippe Moës, éditions Terre d’Images
- site internet www.margueriteecie.com (24/02/11)
- site internet Bourgogne Nature (25/02/11)