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Cesars 2011

Publié le 26 février 2011 par Abarguillet

CESARS 2011   Pathé Distribution   Universal Pictures International France

Nommée dans onze catégories, l'histoire des moines de Tibhirine, enlevés et assassinés en Algérie en 1996, est repartie avec trois récompenses.

Pour Beauvois, 43 ans, ce film délivre "la parole d'intelligence" des moines: "Une parole qui dit qu'il ne faut pas avoir peur des autres, il faut juste se parler. C'est un message d'égalité, de liberté, de fraternité".

L'occasion, pour le réalisateur d'une mise au point: "Je n'ai pas envie que dans la campagne électorale qui arrive, on dise du mal des Français musulmans. J'ai envie qu'on soit avec eux, c'est la leçon de ce film", a-t-il insisté.

Son frère Luc, Michael Lonsdale, a enfin été récompensé, pour la première fois à près de 80 ans, du César du Meilleur Second rôle: "Ah petit coquin, tu en as mis du temps!" a-t-il souri, avant d'ajouter aussitôt: "Mieux vaut tard que jamais".

 

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En revanche, Lambert Wilson a raté, à 52 ans et pour la 7ème fois, le César du Meilleur acteur, décerné à Eric Elmosnino pour "Gainsbourg, Vie héroïque" de Joann Sfar.

"The Ghost Writer", dont le montage a été bouclé alors que Roman Polanski était "en taule" en Suisse, comme l'a rappelé avec émotion le cinéaste franco-polonais, repart avec quatre trophées: meilleur réalisateur pour son auteur, meilleure adaptation (d'après un roman de Robert Harris), meilleure musique pour Alexandre Desplat et meilleur montage.

Pour Polanski, 77 ans, cette soirée a sonné comme un retour parmi ses pairs après les épreuves judiciaires de l'année passée, liées à des faits vieux de près de 30 ans.

Autres grands triomphateurs de la soirée, "Gainsbourg...", trois compressions dont celles de Meilleur acteur et Meilleur premier film: pour Joann Sfar, auteur de BD jusqu'ici (Le Chat du Rabbin), cette reconnaissance "l'aide à se dire qu'il est vraiment un réalisateur de cinéma".

Ouverte par l'actrice américaine Jodie Foster, qui s'exprimait en français, la fête du cinéma français a d'abord longuement ovationné, debout, Olivia de Havilland: l'actrice américaine de 94 ans, inoubliable interprète d' "Autant en emporte le vent", deux fois oscarisée.

Le César du Meilleur scénario original a récompensé le "Nom des gens", qui a également valu le César de la Meilleure actrice à Sara Forestier : à 26 ans, la pétulante interprète déjà césarisée pour  L'esquive en 2005 a volé la vedette à Catherine Deneuve.

L'ancien Premier ministre Lionel Jospin qui tient son propre rôle dans le film avait pris place tout sourire dans le public .

Chez les "Espoirs", Leïla Bekhti, 26 ans, a été distinguée pour son rôle dans "Tout ce qui brille", de Géraldine Nakache et l'acteur vénézuélien Edgar Ramirez, 33 ans, pour sa prestation dans "Carlos" d'Olivier Assayas.

Par ailleurs, le premier César du film d'animation a couronné "L'illusionniste" de Sylvain Chomet, tandis que celui du meilleur court-métrage est allé à "Logorama" (de François Aloux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain), déjà récompensé d'un Oscar en février 2010.

Après Jodie Foster, Jean Rochefort avait lancé la soirée avec gouaille, convoquant parmi les nommés pour le meilleur maître de cérémonie Nathalie Baye, Antoine de Caunes, Félix Potin, Ricky Gervais et même le leader libyen dont les jours sont comptés, Mouammar Kadhafi.

Enfin le cinéaste américain Quentin Tarantino a reçu un César d'honneur des mains de Diane Kruger et Christoph Waltz, ses acteurs dans "Inglorious Bastards", dont il a promis qu'il ne lui donnerait pas la grosse tête avant de s'écrier en français "Vive le cinéma".

Pour consulter ma critique " Des hommes et des dieux ", cliquer  ICI

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