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Playlist de la semaine n°11 : Alain Bashung

Publié le 28 février 2011 par Thebuzzbrowser

La musique était pour Bashung une sorte de thérapie, un univers qu’il maitrisait, dont il se nourrissait et qui lui permettait probablement d’oublier. Oublier un passif dont il a souffert, oublier une vie sentimentale et familiale mouvementée.   Ainsi dans “tant de nuits”, tiré de son dernier album Bleu pétrole, il écrivait “Des fils dont on se moque et des femmes que l’on quitte, des tristesses surannées, des malheurs qu’on oublie” ,en somme, “des ongles un peu noircis”, noircis par la vie.

Cette souffrance extériorisée par la musique donna l’immense artiste qu’il était et qu’il restera. Il possédait l’art de combiner les mots, de jouer sur les sons, les rythmes et les images pour suggérer des émotions. Avant d’être le rockeur charismatique et séducteur, en témoigne des titres tels que Gaby ou encore vertige de l’amour , Bashung était un poète, un Dylan à la française, n’ ayant rien à envier à Brel et à Gainsbourg.

Après avoir rencontré le succès avec “Gaby”, écrite par Boris Bergman et publiée en 1980, Il collabora avec Gainsbourg pour l’album Play Blessures (1982).  Gaby l’avait rendu populaire et le succès que connaissait Bashung l’avait décontenancé. L’album Play Blessures fut alors en rupture avec ses productions passées. Tout cela était volontaire, le chanteur voulait s’en démarquer.  Bashung évoquait d’ailleurs ces tourments dans le titre “J’croise aux hybrides” : “J’dédie cette angoisse à un chanteur disparu, mort de soif dans le désert de Gaby, respectez une minute de silence, faites comme si j’étais pas arrivé…” . Cet album constitua un véritable virage artistique pour l’artiste.

Entre 1982 et 1990, il publiera trois albums. Avec “Passé le Rio Grande” Bashung renoua avec la veine de ses premiers tubes et tenta de retrouver le succès après les échecs commerciaux de “Play et Blessures” et de “Figure imposée”. En 1991, il sorti son huitième album “Osez Josephine”. Les singles Madame rêve, Volutes et Osez Josephine marquèrent sa consécration. Entre 2000 et 2008 paraissent “Climax”, “L’imprudence” ainsi qu’un double album live “La tournée des grands espaces”.

Bleu Pétrole est son dernier album et, selon moi, le plus achevé. Un album qui est le fruit d’une maturation, simplement splendide et bouleversant.  Gaetan Roussel et Gérard Manset signe des textes d’une très grande richesse. Alain Bashung est au sommet de son art.

Alain Bashung – La nuit je mens

Alain Bashung – Comme un lego

Alain Bashung – Tants de nuits

Alain Bashung – Résidents de la République

Alain Bashung – Madame reve

Alain Bashung – Je t’ ai manqué

Alain Bashung – Vertige de l’amour

Image : ici

Article rédigé par Arthur Guillon.


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