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Gondoles pour le cimetière ...

Publié le 01 mars 2011 par Lafon
Gondoles pour le cimetière ...

En écho à un message de Danielle...

Comme bon nombre de ses collègues écrivains, Endrèbe, considéré comme le Simenon français n’a pu s’empêcher d’envoyer son héroïne arpenter les calle vénitiennes.

A l’instar des Miss Marple et Silver ou des sœurs Bodin, Mme Elvire Prentice, vieille dame indigne et sans merci, excelle dans la résolution des affaires les plus sibyllines.

Coiffée d’un chapeau où des roses thé étaient miraculeusement écloses dans des replis de satin vert, allons retrouver Mme Prentice assise à la terrasse du Florian qui , au son de la Cavalleria Rusticana et des notes de Mascagni sirote un Cinzano avec son ami le journaliste Patrice Géron.

Elle ignore encore que Marie-Line Romieux, une jeune française intrigante agressivement blond platine, vêtue d’une robe imprimée qui moulait toutes ses rondeurs de façon indiscrète, va venir perturber ses retrouvailles avec la Sérénissime, après plus de quarante longues années de séparation. Au cours d’une après-midi 'dédicace' qui voit se réunir dans la prestigieuse cour du Palais des Doges Anna Magnani, Carlo Levi, Mario Soldati, Zsa-Zsa Gabor, Pierre Boileau, Malaparte, Vittorio De Sica, Gina Lollobrigida et j'en passe... (excusez du peu), le corps de mademoiselle Romieuxest retrouvé démantibulé au pied de la Scala d’Oro.

Chute accidentelle ? Ses hauts talons tellement invraisemblables, tellement instables. Ou …meurtre ?

Je vous tais la suite.

Mais dites, entre nous ... quel privilège que d’aborder l’au-delà avec les stucs du magistral Sansovino comme ultime vision !

Un bon polar, en vérité,teinté d’humour et d’ironie.

Pour tout vous dire, ce qui m’a avant tout jeté dans cette aventure, ce sont bien les dernières lignes qui excusent l’auteur d’avoir modifié la disposition de certains lieux:

« S’il est permis de prendre des libertés avec l’Histoire pour lui faire un enfant, n’est-on pas plus excusable encore d’agir de même avec la Topographie ? »

Au travail ! ;)

Maurice-Bernard Endrèbe est né le 29 septembre 1918 à Limoges. Il remet définitivement la plume à Paris le 13 juillet 2005. Spécialiste du roman policier, il fonde en 1948 le Grand Prix de la littérature policière. Egalement traducteur et chroniqueur, il revêt plusieurs paletos: Maurice Endrèbe, Bernard Bernède, Guy Hollander, Roger Martens et Louise Lalane.

Bonne lecture ...


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