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Point de vue: Voici comment vont Paul Biya et le Cameroun

Publié le 02 mars 2011 par 237online @237online

Écrit par Dr Fall Aboubakar, Economiste   

Mercredi, 02 Mars 2011 13:24

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Contrairement aux allégations allusives et profusément mensongères contenues dans Jeune Afrique qui vient de publier un dossier séditieux, « Comment va le Cameroun ? » Au cœur duquel il y est dressé un réquisitoire infamant contre le Président de la République, SEM Paul Biya, en sus d'un diagnostic provocateur sur le Cameroun, l'universitaire Fall Aboubakar, à l'instar de nombreux compatriotes
offusqués, s'insurge contre la mauvaise foi des rédacteurs du pamphlet aux allures d'appels à sédition.

Dans son édition n°2614 du 13 au 19 février 2011, le panafricain Jeune Afrique basé Rue d'Auteuil à Paris consacre avec des desseins inavoués sa couverture et un épais dossier d'une huitaine de pages sur le pays du Président Paul Biya. Le Cameroun, non pas tel qu'il va en réalité, mais tel que le perçoivent les yeux vindicatifs des journalistes pyromanes que sont François Soudan et Alain Faujas. Chacun y tient son rôle dans leurs desseins conjugués d'incendier la « case » Cameroun. Le premier, le bûcher, le second, la futaille de carburant. Le résultat semble aussi incendiaire que leur attentat médiatique. Il s'agit, ni plus ni moins, d'une diatribe intentionnellement intitulée « Comment va le Cameroun ? » Le chapeau de la « Une » suffit à aiguiller les lecteurs dans un labyrinthe sinueux où l'angle et le but dudit dossier sont ostensiblement incommodants et nocifs : « A neuf mois de la présidentielle, le pays de Paul Biya peine à sortir de sa torpeur politique, économique et sociale. Enquête sur un lion endormi ». C'est tout dire. Le dossier de JA sur le Cameroun paraît à une date bien pensée, le jour anniversaire de Paul Biya. De plus, on est chronologiquement à une huitaine de mois de la Présidentielle brandie comme l'arme du chantage éditorial. Le magazine de la rue d'Auteuil a fait ses calculs, pour frapper quand ça fait mal. Mais mal lui en a pris. Le Cameroun entame lentement et sûrement sa marche vers l'émergence. À son rythme, celui qui sied à sa sociologie culturelle, bien que les rédacteurs de JA soient jalousement fripés par l'embellie qui se profile au Cameroun depuis le mémorable Cinquantenaire des armées du mois de décembre 2010 à Bamenda, jusqu'au mirifique Comice agropastoral d'Ebolowa pour lequel seuls les néophytes eurent un temps soit peu douté des capacités du Cameroun à tenir son pari. C'est comme ça le Cameroun : déroutant comme son Président, et imprévisible comme l'avenir... François Soudan qui a suffisamment épuisé son encre à écrire sur ce pays le sait mieux que quiconque. Mais la décence est un mot dont se passent volontiers de leur vocabulaire les âmes cupides. Des fois, l'argent inhibe la vertu. Le dossier sur le Cameroun est à classer dans le paradigme de la mauvaise foi, tant c'est précisément au moment où le Cameroun se place sur la piste de décollage, en route pour l'émergence et une croissance indéniable que deux professionnels de la manip choisissent de décréter que le pays somnole et fait du surplace. Pour le reste, tout est mis en œuvre par Soudan et Faujas pour que le Cameroun aille mal. L'iconographie est autant expressive sur la « Une », qui exhibe un portrait peu reluisant du Président Paul Biya, qu'à l'intérieur où un florilège de photographies triées sur le volet de la nuisance, traduisent à la fois le délabrement pantois d'une jeunesse hébétée dans un chantier de misère, l'insécurité ambiante d'un Cameroun sans perspective, la désuétude des amphithéâtres dépeuplés, un chef de service de ministère qui se tourne les pouces, le dos tourné à son bureau, et le regard interrogatif qui scrute l'horizon d'incertitudes... Voilà le Cameroun que dépeignent les plumes de F. Soudan et A. Faujas. Une mise-en-scène soigneusement montée sur les tréteaux de l'indigence, l'essentiel étant que le fardeau des images conforte l'idée construite sur la mauvaise santé du Cameroun.

© Journalducameroun.com (Copie)
Une de Jeune Afrique N°2614 du 13 au 19 février sur le Cameroun

Du début à la fin des folios qui agrémentent ledit dossier, le Cameroun et son Chef d'Etat y sont constamment présentés sous des airs moribonds frisant le pessimisme, si ce n'est l'incertitude : un calendrier électoral relégué aux calendes grecques, un président de 78 ans époumoné, selon JA, par 28 ans de règne, mais assuré d'un énième septennat, et dont l'unique obstacle est sa santé, « Or, écrit François Soudan, de ce côté-là, tous ceux qui l'ont vu à la mi-janvier lors du comice agropastoral d'Ebolowa jouer les Jacques Chirac d'autrefois, en déambulant pendant des heures de stand en stand sous un soleil de plomb, au cul des vaches et au groin des porcs, peuvent en témoigner : le chef de l'Etat est en forme... (Sic)». Du bon sarcasme que retourne F. Soudan pour prédire les résultats de la Présidentielle viciée d'octobre 2011 perçue comme le couloir d'abattoir où se rue une opposition émiettée. En face, il y a le RDPC en rouleau compresseur qui ne veut rien laisser à la jeunesse. A côté, l'enfer ici, c'est désormais John Fru Ndi dont l'image s'est considérablement étiolée du fait de son goût subit pour les audiences présidentielles, une mauvaise fréquentation qui fait duchairman un figurant à la solde des postes ministériels. Face au désespoir que véhicule l'élection à venir, les collaborateurs de Béchir Ben Yahmed croient dur comme fer que l'autre adversaire du système est le taux d'abstention, tant le peuple ne croit plus, de leur avis vicié, au miracle électoral comme source d'alternance. Fort à propos, La Présidentielle de 2011 est sous hypothèque. La victoire annoncée de Paul Biya tétanise l'opposition. À condition qu'elle se tienne, cette élection. Soudan ponctue son propos en pensant que les dauphins plébiscités ou auto proclamés ne sont pas les seuls qui soient livrés à une infinie patience. Octobre 2011 sera torride... si le contexte camerounais ne vire pas au scénario à la mode, celui d'une contagion tunisienne ou égyptienne... Un pouvoir inamovible, de fortes inégalités sociales, une société civile sans syndicat, un pays sans classe moyenne, « ni jeunesse diplômée suffisamment développés, vigoureux et conscients pour transcender les clivages régionaux et communautaires... ce ne sont pas les sujets de mécontentement qui font défaut, ce sont les munitions (Sic) »...

La longévité est la volonté du peuple
Au total, l'article malveillant de Soudan a pour but de réveiller l'atonie de la jeunesse et l'indolence du peuple, « des élites adeptes du statut quo », et de les inciter à la Révolution, tant, le pays est un lion endormi qu'Alain Faujas décrit à son corps défendant comme une nation pourtant dotée d'un remarquable potentiel humain et naturel. 20 millions d'habitants, le grenier de l'Afrique centrale, des richesses minières et pétrolières... malgré ces richesses le pays fait du surplace, au moment où le monde entier connait un boom économique. A qui la faute si le fauve somnole ? À son Président. Ainsi tranchent les deux pyromanes d'Auteuil. Leurs spéculations sentencieuses s'emploient dans le reste du dossier, à extrapoler sur l'inertie ambiante, la mauvaise gouvernance, la corruption qui perdure, l'insécurité endémique, des transports lents et couteux. Des projets structurants comme mirage du Renouveau, pourquoi ne s'y être pas attelé plus tôt ? La faute au manque de vision et au conservatisme à outrance... Quid du venin des rédacteurs de JA, un mensonge qui n'émeut personne, pour qui est de bonne foi, et pour qui connaît les efforts consentis par le Chef de l'Etat, le gouvernement et son peuple pour vaincre la pauvreté et se mettre sur les rails de la croissance. En guise de rappel, est-il besoin de préciser et de rafraîchir la mémoire des rédacteurs de JA que le Président Paul Biya est l'artisan des projets cité dans les colonnes du même dossier ? Il s'agit sans exhaustivité, du long programme de gouvernance annoncé depuis novembre 1982 sous les précieux leitmotivs de « rigueur et moralisation », des thèmes anciens qui lui ont valu la tentative d'assassinat de 1983, et le putsch manqué de 1984, pour ne pas parler des coups de freins et d'une inertie entretenus par des opposants essaimés dans le sérail. La lutte contre la corruption ne date donc pas de l'Opération Epervier. Biya la mène depuis son accession à la Magistrature suprême, la CONAC, L'ANIF n'étant que des agrégats d'une longue croisade qui est loin d'être terminée. Au plan politique, la confusion contextuelle faite avec les pays arabes d'Afrique est loin d'être pertinente pour que les mêmes causes produisent les mêmes effets dominos. Toute comparaison ici, n'est pas raison. Les conservatismes politiques culturels et cultuels ne font pas partie du quotidien de la laïcité de l'Etat du Cameroun. Le pays a longtemps tourné la page du monolithisme, en proclamant sa rentrée dans le multipartisme, et en signant pareillement l'abolition de la loi d'exception à la date du 19 décembre 1990. La démocratie camerounaise est palpable et évidente. Plus de 200 partis politiques sont enregistrés au Minatd. Une dizaine parmi les plus représentatifs, a siégé à l'Assemblée nationale, une huitaine a participé aux gouvernements d'ouverture progressivement formés par le Président Paul Biya. Il n'existe plus de prisons politiques, les exils sont plus fantaisistes que réels. Y a-t-il meilleure preuve pour une démocratie d'apaisement, tant il est vrai que la longévité au pouvoir n'est pas synonyme de dictature. Un dictateur n'a pas besoin de passer trois ans au pouvoir pour asseoir la scélératesse et les crimes, tout comme on peut gouverner cent ans sans crimes odieux. Paul Biya gouverne le Cameroun par la volonté des suffrages universels. Qu'importe le temps, la volonté du peuple est l'expression de la démocratie. L'alternance en soit ne saurait être l'équivalent absolu de la vertu politique. F. Soudan et compagnie, le savent. La démocratie a aussi ses effets indésirables...La Cameroun croit à son émergence.

Au plan social, la liberté d'expression est une réalité camerounaise, autant que la liberté de la presse y est très avancée. Sinon, l'édition de JA incriminée, serait par exemple frappée de censure. Plus de 200 titres paraissent régulièrement au Cameroun, et des entreprises de presse se montent sur une simple déclaration de dépôt chez les gouverneurs de Région. La censure est depuis longtemps censurée. Et le président de la république est le personnage le plus invectivé par la presse. Plus d'une dizaine de télévisions et une centaine de radios privées constituent un univers médiatique solidement bâti par le Président Biya dont les encouragements pour les NTIC sont créateurs de la révolution cybernétique au Cameroun. Le pays possède un fort taux de pénétration Internet et la Fibre optique est en extension, pour ne pas dire le moins, en pleine expansion. La politique de l'emploi reste l'une des préoccupations majeures du gouvernement, et de son chef. A cet effet, le Président Paul Biya a annoncé lors de son discours du 10 février 2011 adressé à la jeunesse, le recrutement de 25.000 jeunes diplômés à la Fonction Publique pour l'année en cours, ainsi que la gratuité des soins du paludisme primaire. La prime de recherche a été améliorée dans les universités, ainsi que la prime d'excellence qui passe de 3 milliards à 3,9 milliards FCFA. Pour toutes ces attentions envers sa jeunesse, les étudiants multiplient des marches dans les rues de Yaoundé pour dire « Merci » au Chef de l'Etat qui vient également de créer l'Université de Bamenda et l'Ecole polytechnique d'Obala. Les secteurs énergétiques et miniers sont également prospères du fait de la politique gouvernementale qui n'en a pas fait un gâchis. Sur ce plan, le Cameroun a de quoi ravitailler des générations futures. Reste que les constructions des barrages hydroélectriques de Memve'ele, Mekin, et Lom Pangar additionnés aux trois barrages d'Edéa, Song-Loulou et Lagdo portent à six les potentialités énergétiques du Cameroun, et ses possibilités de booster le secteur industriel qui n'attend que d'être exploité à l'instar des importantes réserves de bauxite, d'or et de fer existant à Minim Martap, Bétaré Oya et Mbalam, en sus de l'usine à gaz naturel et du port en eau profonde en gestation à Kribi. Des projets d'exploitation existent dans ces domaines. La prospection pétrolière est encore en cours. Tout montre que le Cameroun n'est pas un « lion endormi », encore moins que le Président Paul Biya qui impulse toutes ces réalisations et tous projets structurants se tourne les pouces à Etoudi. Nous pouvons mettre au crédit du Chef de l'Etat, des actions inédites telles que l'emprunt obligataire international qui a permis au Cameroun, d'engranger pas moins de 200 milliards de FCFA en l'espace de deux semaines, pour enclencher une politique industrielle sérieuse. C'est un gage de confiance et de crédibilité internationale.

Le secteur primaire, on l'a vu à Ebolowa, n'est pas en reste dans les priorités du Chef de l'Etat, qui prêche lui-même par l'exemple. Ebolowa a été une précieuse occasion de démonstration de force de vitalité du monde rural. Le président Biya encourage sa mécanisation, gage de sa production intensive. Pour cela il a encouragé la mise sur pied d'une usine de montage des tracteurs et moissonneuses, d'une usine d'engrais, la recherche scientifique au profit du monde agricole... Les cinq heures passés dans les stands et aux bords des étangs sont autant de témoignages du primat accordé aux seigneurs de la terre. C'est encore la Présidence de la République qui a encouragé la réalisation de la politique « Zéro produit importé au Comice » mise en place par la COSAC. Ebolowa a émerveillé toute la sous-région CEMAC par le dynamisme, la diversité et l'existence d'une agriculture et d'un élevage à « large spectre » : produits de consommation courante ou produits de rentes, ovins, bovins...

Face à tout ce qui précède, alors, « Comment va le Cameroun ? » Il n'y a pas d'équivoque : Tout n'est pas parfait, mais le Cameroun se porte bien, et pourrait se porter mieux si notre paix sociale est préservée. La preuve de cette santé est traduite par la réussite de l'atteinte du Point d'achèvement de l'initiative PPTE, sous l'impulsion personnelle du Président Paul Biya, de l'arrangement à amiable du conflit frontalier avec le Nigéria sur la péninsule de Bakassi, and last but not the least, l'allant diplomatique du Cameroun et sa notoriété au plan international, toutes choses qui valent au Président Paul Biya de prendre la parole lors des grands forums mondiaux : Paris, Montreux, Copenhague, Tripoli, New-York...


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