La permission de minuit* est le nouveau long-métrage de la jeune réalisatrice française Delphine Gleize.
Ce film raconte l'amitié entre un médecin, David (Vincent Lindon) et son jeune patient, Romain (Quentin Challal) adolescent de 13 ans touché d'une déficience génétique rare. "Enfant de la lune" il doit vivre à l'écart des rayons du soleil et son médecin est pour lui une source de force et d'admiration sans faille. Cependant, ce dernier vient d'obtenir un nouveau poste et va devoir quitter sa fonction de professeur en dermatologie et par conséquent quitter Romain...
David (Vincent Lindon) et Romain (Quentin Challal)
Ce film est d'une justesse agréable tant dans sa réalisation, son scénario que dans le jeu des acteurs. Delphine Gleize tenait à faire un film tournant sur la relation des deux personnes et non autour de la maladie, car si la thème de la maladie est bien présent il n'en est que le fond. Le personnage de Romain est admirable et touchant. C'est un jeune adolescent comme les autres, qui met sans pudeur des mots sur les faits et qui souhaite vivre comme les autres jeunes de son âge. Lorsqu'il apprend le départ du médecin, la colère et la tristesse sont très fortes, mais parallèlement il va petit à petit se socialiser avec d'autres adolescents de son âge, tomber amoureux, vivre.
Quentin Challal pour son premier rôle à l'écran est très convainquant et incarne dans certaines scènes parfaitement l'insolence adolescente du personnage de Romain. Vincent Lindon est bien sûr, lui aussi, très bon. Il endosse aisément le rôle de ce médecin, passionné par son métier et très attaché au jeune homme. Les deux personnages se complètent voire se ressemblent et nous font sourire par leur tranchant. On note aussi la présence d'Emmanuelle Devos qui intervient en tant que remplaçante du docteur avec fermeté et douceur.
En somme, c'est un bon film français sur un thème qui manque au cinéma. Il ne fait pas dans le niais, ni dans la pitié et c'est très certainement ce qui fait qu'on en ressort facilement charmé.
Sortie le 2 mars
14,5/20