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Brèves de comptoir

Publié le 04 mars 2011 par Paulo Lobo
Brèves de comptoir
Ah l'amour, c'est si beau, tant que ça dure, et même après. Aux dernières nouvelles, l'amour est un grand bol de chocolat chaud qui se boit un après-midi sombre en hiver.
Ah les gens, se dire que tous sont des frères de galère. Les gens n'ont aucun tort. Ce sont les individus qui sont à blâmer. Ou est-ce l'inverse?
Ah tout ce qui se passe dans le monde... Et moi, et moi, et moi, je ne suis pas là.
Je ne suis jamais là, même quand vous me brimez. Je suis déjà loin, qui sait, dans le désert de l'Arizona peut-être.
Ah le bonheur de s'exprimer et de partager ou villipender un même point de vue. De dire le contraire de ce qu'on croit et d'argumenter pour soutenir le regard.
Ah la foule qui se défoule, qui déroule son long tapis rouge, la foule assoiffée de strass et de paillettes.
Ah ma phrase que je construis péniblement. Ma phrase que je voudrais svelte et élancée, qui se révèle lourde et empotée. Ma phrase bye bye, ma phrase bébé, ma phrase bouche-bée, je vous embête?
Je m'entête, je poursuis.
Tu retournes ta veste et tu pars vers l'est, déleste-toi de toute vélléité d'été et chevauche vers les sources de jade, cheveux au vent, âme légère, compte clôturé.
Tu n'es plus consommateur. Ni consommacteur. Tu es un évadé du bagne. Tant que ça dure.
Tu lis tes brèves et tu es satisfait, tu as donné ta part de cervelle, tu as participé à la marche du monde, tu as le droit à l'opinion, il faut cependant qu'elle soit consensuelle, tu dois pouvoir  la partager avec tes amis.
Vous êtes d'accord avec moi, mes amis?
Je pose la question: suis-je celui que vous pensez que je suis? Ou bien suis-je celui que je pense que je suis?
Vous me suivez, non, tant mieux.
Combien de temps encore dans ce parloir, avec vous en face de moi? Combien de jours, de mois, d'années? Ai tu bens sabes como a vida foge...

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