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Enjeux limités (sans personnalité ?)

Par Borokoff

A propos de Sans identité de Jaume Collet-serra 2 out of 5 stars

Enjeux limités (sans personnalité ?)

Alors qu’il se doit se rendre à une conférence à Berlin avec sa femme, Martin, un professeur de biotechnologie, est victime d’un grave accident de la route et tombe dans le coma. A son réveil, il a perdu une partie de la mémoire. Il découvre avec horreur qu’on lui a volé son identité et que même sa femme feint de ne pas le reconnaitre. Commence alors une course-poursuite vitale pour retrouver son identité et comprendre les raisons de l’odieuse machination dont il est victime…

Inspiré d’un roman de Didier Van Cauwelaert, Hors de moi, Sans identité est à mi-chemin entre Jason Bourne et Inception, Shutter Island et Taken. C’est-à-dire que ce thriller synthétise parfaitement les éléments de scénario qui ont participé au succès des films cités. Soit la perte d’identité et de mémoire (Jason Bourne), la plongée dans des souvenirs sentimentaux (Inception) et la fabrication d’un double fictif (Shutter Island). Et l’expression « synthèse parfaite » souligne bien que Sans identité peine aussi à trouver un style qui lui est propre et ce, malgré la présence de Liam Nesson (Martin) et Diane Kruger (la chauffeur de taxi) au générique.

Que manque-t-il donc à Sans identité pour entrainer davantage le spectateur dans les péripéties de Martin et soulever l’enthousiasme ? Le méchant qui poursuit Martin a un air de déjà vu, les courses-poursuite en voiture, trop répétitives, créent un effet de lassitude. L’intérêt du film (un semblant du moins) apparait avec le personnage charismatique d’Ernst Jürgen (Bruno Ganz), un ancien de la Stasi qui va aider Martin à retrouver les preuves de son identité.

L’épaisseur de ce personnage contraste avec le personnage un peu caricatural de Kruger, une sans-papiers bosniaque dont la famille a été exécutée par des tueurs semblables à ceux qui poursuivent Martin.

Sans identité n’est pas désagréable à suivre, mais manque d’originalité dans son scénario, compliqué à souhait et à la morale pour le moins alambiquée (pour ne pas démagogique) avec cette histoire de maïs transgénique distribué gratuitement à des populations en détresse. La vraie surprise vient avec la chute du film, qui constitue un retournement de situation palpitant (apparition du personnage de Rodney Cole joué par Frank Langella) et offre enfin au film une perspective…

www.youtube.com/watch?v=8D9nifWeqhI


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