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Danbé

Par Jostein

danbe Titre : Danbé

Auteurs : Aya Cissoko et Marie Desplechin

Editeur : Calmann-Lévy

Nombre de pages : 186

Date de parution :16 février 2011

Résumé:

Une petite fille immigrée grandie heureuse à Ménilmontant, frappée par une série de deuils familiaux, devient championne de boxe puis étudiante à Sciences Po : le parcours hors du commun d’Aya, raconté avec force et justesse par Marie Desplechin. Danbé est le résultat d’une longue conversation entre Aya Cissoko et Marie Desplechin. Quand elles se sont rencontrées chez des amis communs, le projet d’écrire une « vie d’Aya » était déjà ancien ; Aya en avait posé les grandes lignes sur le papier. Il pouvait sembler curieux, voire prématuré, de se lancer dans un récit autobiographique, quand son auteur avait tout juste une petite trentaine d’années. Mais son destin à la fois exemplaire et particulier justifiait la démarche. Fille de parents maliens venus d’un village pour s’installer à Paris, Aya connaît les conditions de vie difficiles d’une famille pauvre et déracinée. Sa petite enfance, pourtant habitée de souvenirs délicieux, prend fin dans l’incendie de l’immeuble de Ménilmontant où les Cissoko se sont installés. Aya perd son père et sa petite sœur. Moins d’un an plus tard, c’est son petit frère qui meurt brutalement, d’une méningite. Sa mère se retrouve seule avec les deux aînés, mais elle tient tête à sa famille qui lui demande de rentrer au Mali et décide de rester en France. Elle souffre d’une insuffisance rénale, qui lui vaudra dans les années qui viennent deux greffes de rein. Il en faut moins pour détruire des individus. Et pourtant. Massiré tient le cap, aidée en cela par la ténacité de ses enfants. Aya, qui a commencé la boxe française à huit ans, se révèle extrêmement douée pour ce sport. Est-ce la boxe qui sauve la jeune fille ? Ou son obstination qui fait d’elle une championne ? Passée à la boxe anglaise, elle remporte à 26 ans, en un an, tous les combats auxquels elle participe. Le dernier fait d’elle une championne du monde. Mais, blessée lors du combat, paralysée de la moitié du corps, elle apprend qu’elle a perdu en une fois tout ce qu’elle vient de gagner : elle ne pourra plus jamais boxer. Elle est tombée, elle se relève. Une fois encore. Tout est dans la dignité : le danbé en bambara.

Mon avis:

Ce livre est un superbe témoignage d'une jeune "française d'origine malienne". Un petit plus qui, pour Aya, est superflu. Car elle est française et née en France.
J'ai distingué deux parties dans ce livre.
Tout d'abord, j'ai découvert l'enfance d'Aya, logée dans un ghetto parisien. On y comprend jusqu'où le racisme peut conduire,incendier les immeubles habités par les immigrés.
Mais ce n'est que le début des difficultés, car la société les parque et ne les aide pas en cas de besoin vital.
J'ai trouvé cette partie très bien écrite avec beaucoup de poésie et d'émotions malgré la douleur.
Ensuite, les auteurs évoquent l'adolescence d'Aya et ses exploits dans le domaine de la boxe. Ici, le ton me semble différent. Il s'agit davantage d'un document, d'un témoignage.
Mais c'est tout aussi intéressant car j'ai découvert l'inhumanité des fédérations sportives. Celles-ci préfèrent la publicité au bien-être de ses sportifs.
Dans les deux parties, j'ai apprécié le caractère d'Aya. Elle est volontaire, déterminée mais son respect pour les enseignements de sa mère, Massiré,est sincère. Elle a compris qu'au travers de toutes les épreuves, il fallait garder "le danbé", c'est à dire la dignité.
Massiré est un exemple d'intégration, elle a su élever dignement ses enfants, malgré les nombreuses difficultés.
C'est un livre témoignage important et j'espère qu'Aya réussira ses études et sa vie.
Je remercie  

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   et les Editions Calmann-Lévy pour la découverte de ce roman.


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