La communication digitale a une propagation très courte. A la différence d'une campagne traditionnelle, la recherche d'audience d'un film sur le web est une aventure sans lendemain. Tout se joue en quelques jours. Une petite page dans le JDD le dimanche (forcément) pour annoncer la sortie du film comme un blockbuster et le lundi, tous les bloggers de la sphère qui se tient à cheval entre le monde digital et celui du luxe papoteront pour savoir si ce film est bien ou pas. Jeudi le ballon de baudruche aura atteint le plafond, et retombera mollement sur votre épaisse moquette. Oublié le film (et son budget).Ainsi en ira donc de ce Faraway pour la marque Longchamp, concept largement usité ces jours-ci du contenu de marque audiovisuel jouant sur des codes cinématographiques d'époque. Tellement usité, que j'en parle souvent (trop) ici. Mais jouons tout de même nous aussi à ce jeu du "bien ou pas ?"D'abord j'adore le concept. Mais Ô mon dieu qu'on en soupe !! Alors mon état d'esprit est déjà un peu orienté vers la critique acerbe et dure.D'autant que ce film a quelques écueils qui me barbent.Avant tout le placement de produits à outrance. Dans chaque plan, un sac Longchamp. C'est lourd. Les petits mouvements de caméras faussement ratés, et, Oh tiens, un sac Longchamp. C'est indigeste à la longue. Je coupe. L'hommage au cinéma n'est plus le propos et le spectateur l'a compris. Raté donc. Le contenu de marque nécessite d'être subtil, sinon c'est rédhibitoire.Ensuite, le côté faussement amateur. Ça peut marcher mais quand on veut imiter le cadreur amateur (avec les moyens d'un spot traditionnel) et qu'on opte pour une des mouvements dignes d'une vieille tante épileptique, là aussi, ça ne fonctionne pas. Subtil on avait dit.Bref je ne l'ai pas regardé en entier (Faraway ça ne pisse pas loin, héhéhé) d'autant que (et là c'est très subjectif, je m'en excuse), ces sacs sont moches.