Mangeuse d’accordéon, ça lui va bien, à Emilie Cadiou. Quand on l’écoute chanter, on a l’impression que ses poumons sont faits de soufflets, qu’elle sort de sa gorge des sons comme si elle les faisait jaillir de touches noires et blanches, de boutons nacrés. De boutons en couture, il n’y a qu’une « envie de rafistoler » et d’être écoutée. On n’est pas très loin du « papa pique et maman coud » de Charles Trenet quand on entend « les rêves me happent peu à peu ». C’est ce rythme trouvé par elle en ouvrant et refermant les bras, enlaçant son Léon, quand ses mains suivent les pas… Mangeuse d’accordéon, je crois bien que face à l’amer, le mot qu’elle préfère, c’est le rêve.
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