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[Critique] Paul

Par Kub3

Après

Talent cosmique

Nick Frost et Simon Pegg sont de retour. Après Shaun of the Dead et Hot Fuzz, les deux trublions britanniques à l’humour ravageur et impertinent reviennent dans une comédie OVNI signée Greg Mottola. Tout en rendant hommage à de nombreux films ou séries cultes de SF, le duo livre un film totalement barré, improbable, décomplexé et souvent jouissif.

[Critique] Paul

Hot Fuzz parodiait les films d’action, Shaun of the Dead s’attaquait aux films de zombies… Avec Paul, Nick Frost et Simon Pegg (qui signent aussi tous deux le scénario du film) débarquent désormais dans l’univers prolifique du film d’extra-terrestres. Sur les routes désertiques de l’Amérique profonde, les deux potes, en bon geeks qui se respectent, parcourent en camping-car la Route des Extra-terrestres, sillonnant ces étranges territoires imprégnés des mystères de Roswell et autres rencontres du 3ème type. Jusqu’au moment où ils font la connaissance de Paul, un E.T., un vrai, un authentique, fuyant le FBI à ses trousses.

Le road-movie effréné est alors lancé, bordélique et prétexte efficace à un déluge incessant de gags plus énormes les uns que les autres, de vannes tendancieuses et de références cinématographiques à la pelle. Frost et Pegg n’hésitent jamais, quitte à sombrer le temps d’une réplique dans le mauvais goût absolu : Paul trouve son rythme dans une gratuité à toute épreuve, malgré tout très respectueuse de la mythologie qu’elle parodie.

Face à un scénario parfaitement taillé pour le talent comique du duo d’acteurs, l’univers visuel du film s’imprègne du cinéma hollywoodien de science-fiction. Propres et soignées dans leur mise en scène, les innombrables références permettent à Paul de dépasser le statut de simple sketch. Si Rencontres du 3ème Type de Spielberg s’impose comme le fil rouge en la matière, E.T., Star Trek ou encore Alien se croisent au gré de plans disséminés et de petites surprises scénaristiques.

L’abondance de références et l’exubérance comique pourraient facilement s’avérer casse-gueule sur un format de long-métrage. Et pourtant, le film reste sans cesse léger, rebondissant, et séduisant grâce à une réalisation soignée, jamais vulgaire, suffisamment talentueuse pour s’affranchir de son casting sans avoir à en appuyer lourdement l’interprétation. Paul se vit alors le rire aux lèvres et se contemple avec des yeux pétillants de gamin.

[Critique] Paul

En salles le 2 mars 2011

Crédits photos : © Universal Pictures


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