Magazine Culture

Stéphanie Des Horts ressuscite une aristocratie anglaise extravagante et décadente

Par Benard


LUNDI, 07 MARS 2011 14:14    INTERVIEWS    - DÉCOUVERTES

 

stephaniedeshorts.png

Interview de Stéphanie Des Horts- propos recueillis par Emmanuelle De Boysson- Bscnews.fr/ Crédit-Photo: L.Laume / Après « La panthère, le fabuleux de Jeanne Toussaint, joaillière des rois », (JC Lattès), Stéphanie des Horts publie « La splendeur des Charteris » (Albin Michel). 1936. Dans leur résidence d’été de l’île de Wight, les Charteris, lords de père en fils, se noient dans le champagne, en attendant l’arrivée de l’ambassadeur allemand hitlérien, Ribbentrop. Stéphanie des Horts ressuscite avec un humour noir très british une aristocratie anglaise extravagante et décadente. S’inspirant des sœurs Mitford, elle nous régale avec une galerie de portraits hauts en couleur, déjantés, snobs et hors normes, comme on les aime. Ca fait un bien fou !

Etes-vous particulièrement fascinée par les destins de femmes riches et célèbres ?
Oui, la réussite me fascine. Les Charteris sont bien au-delà. Elles sont riches, mais, pour elles, c’est normal, cela leur permet d’être légères et inconséquentes. Elles croquent la vie à pleines dents. Le luxe m’attire, je le reconnais, mais c’est surtout pour la légèreté qu’il procure et, chez les Charteris, c’est ce que j’ai voulu faire ressortir, ce côté aérien …

D’où vous est venue l’idée de peindre le monde de l’aristocratie anglaise des années trente ? En quoi stimule-t-il votre travail d’écrivain, votre imaginaire ?
Pour  sa liberté. Quand on a tout, on peut aller toujours plus loin. Dans les années 30, la guerre de 14 avait laissé des traces indélébiles, la crise aussi. Les jeunes gens avaient une envie folle de vivre pleinement l’instant, sans jamais en mesurer les conséquences. Ce monde est-il arrogant ? Peut-être, tout dépend de quel point de vue on se place. Pourquoi stimule-t-il mon imaginaire ? J’aime leurs principes, leurs usages, la façade qu’ils montrent au monde : ils sont dignes en toute circonstance. Mais, en secret, ils se prêtent à toute sorte d’actes vils. Derrière les portes closes de Belgravia, les orgies sont autorisées. Ce décalage me séduit !

Vous êtes une spécialiste de Shakespeare, de Jane Austen: vous placez-vous dans la veine de la littérature anglaise ?
Oui, même si la litterature américaine me charme tout autant. Je suis portée depuis longtemps par les écrivains anglais. Les sœurs Brontë ont été à l’origine de tout, Emily surtout. Quand vous pensez que cette jeune fille n’a rien vu d’autre que le presbytère d’Haworth et la lande alentours et qu’elle a pu concevoir le personnage d’Heathclif, c’est incroyable. Je me place dans la veine d’Evelyn Waugh et de Nancy Mitford. Cette génération était d’une légèreté insupportable, les « bright young things », c’est tout dire … j’aurais tout donné pour vivre à cette époque … Si je devais partir sur une île déserte, j’emporterai « Hamlet ». Chaque vers est à redécouvrir, on n’a pas assez d’une vie pour relire Shakespeare.

Lire la suite : http://www.bscnews.fr/201103071423/découvertes/stephanie-des-horts-ressuscite-une-aristocratie-anglaise-extravagante-et-decadente.html


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Benard 392 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines