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Bug

Publié le 08 mars 2011 par Olivier Walmacq

bug

genre: épouvante (interdit aux - 12 ans)
Année: 2007
durée: 1H40

L'histoire: Agnès vit seule dans un motel désert. Hantée par le souvenir de son enfant kidnappé plusieurs années auparavant, elle redoute la visite de son ex-mari, Jerry, un homme violent. Dans cet univers coupé du monde, Agnès s'éprend de Peter, un vagabond. Leur relation tourne au cauchemar lorsqu'ils découvrent de mystérieux insectes capables de s'introduire dans la peau.

La critique de Eelsoliver:

Difficile de réaliser un excellent film d'épouvante surtout lorsqu'on s'appelle William Friedkin, connu pour avoir signé l'un des plus grands classiques du cinéma horrifique, L'Exorciste.
Avec une telle carte de visite, inutile de préciser que William Friedkin est attendu au tournant. En même temps, Friedkin a toujours précisé qu'il n'était pas un grand fan de films d'épouvante.
Toutefois, William Friedkin possède un style bien particulier et toujours intéressant. Un nouveau film d'horreur de ce réalisateur n'a rien du hasard.

Avec Bug, William Friedkin se lance à nouveau dans un exercice éprouvant, hostile et se situant aux confins de la terreur. Dans Bug, William Friedkin s'attaque à un sujet difficile, celui de la folie, et plus précisément de la schizophrénie sur fond de délire paranoïaque.
Ici, pas de grands effets techniques puisque l'action du film se situe exclusivement dans la chambre d'un hôtel isolé du monde, et confrontre trois personnages: une femme hantée par la disparition de son enfant, Agnès, un vagabond persécuté par les horreurs de la guerre, Peter, et l'ex-mari d'Agnès, Jerry.

Très vite, Agnès et Peter sont convaincus que des insectes fourmillent dans leur corps et qu'ils sont victimes d'expériences menées par le gouvernement et l'armée.
Ainsi, ils sont persuadés que certaines parties de leurs corps sont sur le point de se transformer. C'est ce que l'on appelle la dismorphophobie, un symptôme psychotique pour le moins délirant...
A partir de ces éléments, William Friedkin explore les délires paranoïaques: persécussions, hallucinations et interprétations... Bref, bienvenue dans la folie à l'état pur !

Un film souvent brillant mais définitivement glauque et austère. Très vite, Agnès et le vagabond sont convaincus que des insectes fourmillent dans leur corps et qu'ils sont victimes d'expériences menées par le gouvernement et l'armée.
Ainsi, on retrouve tous les délires paranoïaques: persécussions, hallucinations, interprétations... Bref, la folie à l'état pur.

Les deux héros se réfugient alors un univers cloisonné, en proie à l'angoisse et à la suspicion. Leurs délires se construisent surtout sur la phobie des insectes, des cafards et de la vermine.
Ainsi, ils élaborent des théories fondées sur le complot et la conspiration politique. C'est vraiment un film étrange, dont la tonalité pourra rebuter les spectateurs les plus avertis.
Mais Bug signe le grand retour de William Friedkin derrière la caméra, un retour des plus inspirés mais qui ne plaira pas aux fans de films gores et écervelés.

Note: 14.5/20


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