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Réchauffement climatique : il faut s'attendre à une multiplication des tempêtes de neige

Publié le 08 mars 2011 par Bioaddict @bioaddict

D'après une étude du Centre national américain de la neige et de la glace (NSIDC) à Boulder (Colorado), le réchauffement climatique risque de conduire à une multiplication des tempêtes de neige record comme celles ayant frappé les Etats-Unis et l'Europe les deux hivers derniers.

De fortes tempêtes de neige ne sont en effet pas incompatibles avec un réchauffement de la planète. A l'origine du dérèglement des précipitations, l'oscillation arctique, un phénomène de variation de la pression atmosphérique dans l'hémisphère Nord qui dépend de la chaleur de l'atmosphère. Cette oscillation serait dans une phase "négative" selon les scientifiques, ce qui correspond à de hautes pressions sur l'Arctique et des basses pressions aux plus faibles latitudes. Conséquence, il fait plus chaud en Arctique mais le vent froid part vers les continents. Lorsque ce vent froid rencontre l'atmosphère chargée d'eau, il neige.

Durant l'hiver 2010, la quantité de neige tombée dans le nord des Etats-Unis a atteint des records, représentant par endroits plus de 5 fois la moyenne des précipitations sur les précédentes années. Au cours des deux hivers derniers, le nord-est des Etats-Unis a été frappé par trois tempêtes de neige de catégorie 3 ou pire, selon une échelle régionale dite "Northeast Snowfall Impact Scale". Une telle intensité n'avait été observée qu'une seule autre fois depuis cinquante ans, pendant l'hiver 1960-1961.

Cet hiver, la ville de New York (est) a ainsi connu les deux mois les plus enneigés de son histoire avec 91 cm tombés en janvier et 94 cm en février. A Philadelphie (Pennsylvanie, est), quatre des dix plus forts épisodes neigeux jamais enregistrés dans la ville se sont produits dans les trois derniers mois. Dans le Midwest, Chicago (Illinois, nord) a subi en février sa troisième plus forte tempête de neige.

Malgré l'abondance des chutes de neige, le thermomètre aux Etats-Unis n'est toutefois pas descendu très en-dessous de la moyenne durant les deux derniers hivers. Un phénomène qui s'explique par le fait qu'une atmosphère plus chaude retient plus d'humidité.

D'autres études montrent que jusqu'à 80% des tempêtes de neige du XXe siècle aux Etats-Unis avec une accumulation de plus de 15 cm se sont produites durant des hivers marqués par des températures au-dessus de la moyenne.

La tendance au réchauffement a été particulièrement forte dans l'Arctique. Les climatologues ont relevé que les températures atteignaient désormais des niveaux record en hiver.

Le réchauffement a provoqué une réduction record des superficies gelées de l'océan Arctique en décembre, janvier et février, selon eux. Or, moins il y a de glace dans l'océan, plus l'humidité augmente dans l'atmosphère.

Les scientifiques s'inquiètent maintenant de la fonte de ces neiges inhabituelles, qui pourrait causer de graves inondations si le redoux était trop brutal. Dans les montagnes des Etats-Unis, le début du printemps arrive une à trois semaines plus tôt qu'il y a soixante ans.

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