A Cirey, 16 mars 1736« Il ne faut pas oublier ce jeune M. de Verrières, car nous devons encourager la jeunesse.
Élève heureux du dieu le plus aimable,
Fils d’Apollon, digne de ses concerts,
Voudriez-vous être encore plus louable ?
Louez pas tant, travaillez plus vos vers ;
Émondez-moi ces rameaux trop épars,
Rendez leur sève, et plus forte et plus pure ;
Il faut toujours en suivant la nature
La corriger, c’est le secret des arts.
C’est ce qui fait que je me corrige tous les jours, moi et mes ouvrages. »
Voltaire, Lettre à Thierrot, (Pléiade, Correspondance, I, p. 755)
