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Enfin veuve – Vaudeville de bas étage

Par Bebealien

Pour une fois, je vais faire un titre qui annonce la couleur sur un film que je n’ai pas aimé. Jusqu’ici j’avais eu un mois de cinoche vachement sympa, avec que des films au moins pas mal, et beaucoup de vraiment bon. Je n’étais pas plus que çà motivé pour aller voir le nouveau film d’Isabelle Mergault. J’aurai du écouter mon instinct…

Enfin veuve – Théâtre filmé
Anne-Marie, alias Moumousse a une vie dans laquelle elle s’ennuie fermement. Entre son mari chirurgien aussi drôle qu’une plaquette de beurre, les soirées entre coincés… elle ne revit qu’entre les bras de son amant, artisan qui restaurateur de vieux bateaux. Mais lorsque son mari décède et que la famille vient la soutenir, elle perd définitivement sa liberté et ne peut pas vivre avec son amant comme elle le souhaite.

Affiche pas très belle pour un film pas très bien du tout, et j’aime pas trop beaucoup ca

Isabelle Mergault surfe sur la réussite de son premier film « Je vous trouve très belle ». J’avoue que je l’avais trouvé pas mal, sans être extraordinaire. Gros succès populaire. Elle décide de récidiver vite (trop vite même je pense) et accouche d’une nouvelle comédie avec un casting plutôt sympa sur le papier : Laroque, Gamblin en tête d’affiche. Sauf que le tout respire l’amateurisme.

Le propre d’une comédie réussie est de faire rire. Et pour cela, l’essentiel repose sur deux choses : des dialogues finement écrit et des acteurs bien en place. Ici les dialogues tentent d’enchaîner les bons mots avec un manque de naturel hallucinant. On a l’impression que Mergault se prend pour Audiard… Du coup, à part quelques saillies vraiment amusantes mais trop rares, on patine dans les phrases pompeuses ridicules.

Quelques rares seconds rôles réussis, et vu dans Kamelot

Côté acteur, Gamblin sauve l’honneur, à part dans une ou deux scènes ou il est en roue libre. Par contre la grosse déception vient de Laroque. On attendait d’elle une prestation d’un niveau largement supérieur. C’est pas dur, c’est à se demander si elle est dirigée. Sa prestation manque de naturel, d’autant plus qu’elle n’est pas aidée par les dialogues…

Gamblin, seul rescapé de ce naufrage…

Mais le pire n’est pas là. De par les situations qu’elle met en scène, le nombre restreint de lieux, la mécanique du cocu, de l’amant et des situations Hénormes (avec un grand h), on a l’impression de voir un vaudeville filmé qui aurai très bien pu être joué au théâtre. Je sais bien qu’Isabelle Mergault a crié sur les toits qu’elle n’avait aucune prétention de mise en scène et comptait surtout sur les personnes dont elle s’entoure pour donner du cachet au film. Démarche compréhensible, mais elle devrai vraiment apprendre à mieux s’entourer. C’est pas dur, je pense que même un épisode moyen de Derrick doit être plus ambitieux en terme de mise en scène.

Notez bien ce visage, sur la droite, au fond. C’est Tom Morton. Fuyez le comme la peste !

Alors que sauver dans ce gros glabiboulga foutraque ? Quelques personnages secondaires amusants comme le beau-père gâteux ou la petite vieille du bar criant « enculé » tous les deux mots. Car finalement en se moquant des petits vieux, Mergault, se retrouve avec deux acteurs extrêmement convaincants dans leurs tout petits rôles respectifs. Éventuellement Wladimir Yordanoff dans le rôle du mari bientôt mort… mais sa prestation reste convenue, même si elle est largement au dessus du reste. Le reste fait mal. La palme du plus mauvais acteur devant être a priori donnée au fils de l’héroïne, interprété par Tom Morton. On peut lire sur internet qu’il a « été formé pendant 2 ans blablablablabla… génial blablabla »… Perso j’ai rarement vu un acteur aussi mauvais. C’est pas dur, pendant tout le film j’ai eu envie de lui mettre des claques, tellement il surjoue, fait les gros yeux, sur-articule, essaie de gesticuler dans tous les sens pour se donner vaguement une contenance. Bref si vous recroisez le nom « Tom Morton » sur une affiche, fuyez !


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