Titre L'Homme de Kaboul
Auteur Cédric Bannel
Genre Thriller
Publication 2011
Éditeur version française Robert Laffont
Pages 396
Mon évaluation ***
Un suicide banal, sans bombe ni revendication, attire l'attention du qomaandaan irakien Oussama Kandar. Et si la victime, un richissime homme d'affaire, n'était pas morte de sa propre main ?
A Berne, une véritable frénésie s'empare de l'Entité, une organisation secrète chargée de retrouver le directeur financier d'une entreprise de consulting qui a pris le large. Nick Snee, un jeune analyste, se retrouve embarqué dans cette chasse à l'homme dont il ignore encore la portée...
Dans le sillage des deux enquêtes, les cadavres et les ennuis commencent à pleuvoir, contraignant les deux hommes à aller au bout de leurs ressources pour découvrir le secret qu'on met tant d'énergie à leur cacher.
Mon avis
Rédiger une critique peut-être un vrai jeu d'enfant (quand on a adoré ou détesté un ouvrage) ou se révéler un véritable casse-tête (lorsque le sentiment est mitigé). Je me retrouve aujourd'hui, malheureusement pour moi, dans le second cas. Que dire alors ?
Extrêmement bien documenté, L'Homme de Kaboul offre une très enrichissante plongée dans l'Irak de la (pseudo-)reconstruction et les difficultés vécues au quotidien par ses habitants : corruption, traitement injuste et inégalitaire des femmes, terrorisme, pauvreté, ... Au travers du parcours du qomaandaan Oussama Kandar, Cédric Bannel lève le voile sur l'histoire d'un pays toujours en quête de sa propre identité.
Au-delà de cet aspect documentaire, je ne me suis pas sentie réellement transportée par l'intrigue développée dans l'ouvrage. J'ai trouvé que les personnages manquaient pour la plupart d'une certaine profondeur psychologique (excepté Oussama) qui aurait peut-être permis que je m'attache davantage à eux et à leurs (més)aventures.
En général, j'ai trouvé que l'histoire manquait de 'sel' et de surprises. Les changements de perspectives proposés par l'auteur, qui nous fait passer, d'un chapitre à l'autre, dans chacun des camps qui s'affrontent, ont le défaut d'avertir le lecteur de chaque rebondissement à venir. On finit par se lasser du schéma répétitif "tentative de complot - échec - nouvelle tentative de complot".
Malgré cela, L'Homme de Kaboul reste une lecture à la fois enrichissante et divertissante qui trouvera certainement son public parmi les amateurs de suspense et de complots à l'échelle internationale.