Genre: drame
Année: 1996
Durée: 2 heures
L'histoire: Harry est un homme seul entièrement dévoué à son travail. Il va basculer quand il va faire la rencontre de George, un jeune mongolien, qui vit dans l'instant. Ces 2 êtres que tout oppose, vont devenir inséparables.
La critique de Eelsoliver:
Le Huitième Jour, réalisé par Jaco Van Dormael, constituera un gros coup de coeur lors de sa présentation au Festival de Cannes. Le Huitième Jour est un film complexe, à la fois tragique, drôle et poètique. Pour cela, Jaco Van Dormael a le mérite de se focaliser sur ses deux personnages principaux, Harry (Daniel Auteuil) et George (Pascal Duquenne). Attention, SPOILERS !
Harry est un mec austère, narcissique et égoïste. Certes, il a réussi sa carrière professionnelle, mais sa vie familiale est un véritable échec. Sa femme vient de le quitter et ses enfants ne veulent plus le voir. En résumé, Harry est un type triste et antipathique.
Pourtant, sa rencontre avec un jeune trisomique, George, va totalement changer sa vision du monde.
A partir de ses différents éléments, Jaco Van Dormael signe une sorte de conte sur la vie, le destin, l'indifférence et le regard des autres.
Le Huitième Jour contient quelques séquences tragiques. Comment ne pas évoquer la scène où George dévoile son véritable visage à une femme qui lui plaît, cette dernière réagissant avec stupeur ? C'est parfois assez terrible. Seul petit bémol, la fin du film est un peu longuette et verse légèrement dans le pathologique, voire limite dans le ridicule.
Par exemple, pourquoi faire passer George pour un ange venu aider Harry ? L'histoire d'amitié entre les deux hommes se suffisait en elle-même.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Le Huitième Jour reste un film atypique dans le cinéma français. Au passage, on saluera la grande performance de son héros principal, Pascal Duquenne, dont la prestation est franchement bluffante. Un très beau film malgré quelques lourdeurs de style.
Note: 15/20