Par Vincent Chanson, doctorant en philosophie.
Des textes de jeunesse dirigés contre la philosophie théologico-spéculative allemande de Schelling donnent à lire la vigueur critique de celui qui fut toujours un rationaliste convaincu. Anti-Schelling, de Friedrich Engels. Éditions La Phocide, 2011, 12 euros.
Ce recueil de trois textes inédits en français du jeune Engels constitue un document passionnant pour qui s’intéresse à la genèse de la pensée marxiste. Publiées sous la forme d’un article et de deux brochures en 1841 et 1842, ces trois charges vigoureuses contre la philosophie de la révélation de Schelling montrent clairement la teneur polémique et subversive du courant caractérisé par l’historiographie de « gauche hégélienne ».
De Ruge à Feuerbach, en passant par Bauer et Stirner, ce grand mouvement de dépassement de l’hégélianisme, au sein duquel Marx et Engels fourbirent leurs premières armes critiques, mit en avant le contenu explosif et émancipateur de la pensée dialectique. Il va sans dire que, dans une Allemagne en proie à la restauration autoritariste, le rappel de Schelling à Berlin en 1841, pour combattre l’influence de Hegel disparu dix ans plus tôt, résonna pour une grande partie de cette intelligentsia radicale comme une véritable mise au pas. C’est donc à une critique sans concessions des conceptions théologico-spéculatives de Schelling, jugées régressives, que s’attache ici Engels.
Lire la suite : http://www.humanite.fr/09_03_2011-les-d%C3%A9buts-dialectiques-de-friedrich-engels-467199
Des textes de jeunesse dirigés contre la philosophie théologico-spéculative allemande de Schelling donnent à lire la vigueur critique de celui qui fut toujours un rationaliste convaincu. Anti-Schelling, de Friedrich Engels. Éditions La Phocide, 2011, 12 euros.
Ce recueil de trois textes inédits en français du jeune Engels constitue un document passionnant pour qui s’intéresse à la genèse de la pensée marxiste. Publiées sous la forme d’un article et de deux brochures en 1841 et 1842, ces trois charges vigoureuses contre la philosophie de la révélation de Schelling montrent clairement la teneur polémique et subversive du courant caractérisé par l’historiographie de « gauche hégélienne ».
De Ruge à Feuerbach, en passant par Bauer et Stirner, ce grand mouvement de dépassement de l’hégélianisme, au sein duquel Marx et Engels fourbirent leurs premières armes critiques, mit en avant le contenu explosif et émancipateur de la pensée dialectique. Il va sans dire que, dans une Allemagne en proie à la restauration autoritariste, le rappel de Schelling à Berlin en 1841, pour combattre l’influence de Hegel disparu dix ans plus tôt, résonna pour une grande partie de cette intelligentsia radicale comme une véritable mise au pas. C’est donc à une critique sans concessions des conceptions théologico-spéculatives de Schelling, jugées régressives, que s’attache ici Engels.
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