Depuis décembre, des ordinateurs du ministère de l’Economie et des Finances ont été inféctés par des virus de type « cheval de Troie », dissimulé dans une pièce jointe « .pdf ». Les pirates avaient alors un accès complet aux postes inféctés, et à tous ceux qui y étaient connectés.
La finance des français intacte
Selon Bercy, les « professionnels déterminés et organisés » ne visaient, non pas les dossiers financiers des français, mais uniquement la direction du Trésor, et plus précisément les informations relatives à la présidence du G20.
Le ministère a alors porté plainte contre X auprès du parquet de Paris, et la DCRI, le service de renseignement français, a elle aussi été saisie. L’agence nationale de la sécurité des services d’informations (ANSSI) est elle aussi sur le pont.
« L’objectif était véritablement de voler de l’information de façon ciblée », a confirmé le patron de l’ANSSI, M. Pailloux. Selon lui, « les pirates s’intéressaient au G20″ présidé par la France « et plus globalement des documents concernant notre politique économique à l’étranger ». Selon M. Pailloux, l’Elysée et le Quai d’Orsay ont également été « ciblés » par les pirates, « mais pas touchés ». Une affaire similaire avait déjà eu lieu au Canada, lorsque le pays est à la présidence du G20.
La France suspecte la Chine
C’est l’un des grands mystères autour de cette attaque. François Baroin a expliqué que la France avait «des pistes» sur l’identité des pirates sans toutefois donner plus de précisions.
Comme souvent dans ce type d’affaires, la Chine est pointée du doigt. «Un certain nombre d’informations étaient redirigées vers des sites chinois», a déclaré anonymement un haut fonctionnaire sous couvert d’anonymat. «Mais cela ne veut pas dire grand-chose», a-t-il toutefois nuancé.
L’enquète doit maintenant suivre son cours, et, on l’éspère, apportera quelques éclaircissements sur les détails de cette affaire.
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