PAR BERNARD VASSOR
LE PORT DU POULDU "J'arrivais à Pont-Aven dans les environs du 14 juillet 1890 et le hasard me fit descendre à la pension Le Gloanec..quand une cariole semblant contenir une bande de romanichels arriva sur place et s'arrêta au seuil de l'auberge. (..) Descendant de cette cariole, un grand diable de peau-rouge, un blond à la tête de Christ et un petit bossu coiffé d'un fez écarlate. Un autre gros au sourire figé fut à terre le dernier. Le peau-rouge était Gauguin, les autres De Haan, serusier et filiger"Maxime Maufra est né à Nantes en 1861. Sa famille qui le destinait à une carrière commerciale l'envoya faire des études en Angleterre où il visita les musées et les galeries. Emerveillé par les toiles de Turner, il dessina et copia comme il put. Revenu dans sa ville natale, le peintre Charles Le Roux l'initia à l'impressionnisme. En 1889 il décida un voyage en Bretagne pour se donner entièrement à la peinture. Le hasard le fit descendre à la pension Le Gloanec. Il y fit la connaissance de Gauguin qui bien sûr le prit sous son aile et lui inculqua (de force comme d'habitude) l'utilisation des teintes pures. Maufra ne se laissa pas pour autant entraîner dans le cloisonnisme. En 1894, à la mort du père Tanguy, ce fut lui, avec Octave Mirbeau qui fut à l'origine de la vente après décès en faveur de la veuve Tanguy. A L'HOTEL DE BRETAGNE. Ässise à table, Céline Maufra et son mari à ses côtés lisant le journal. Revenu à Paris en 1893, il est un des premiers peintres à s'installer au "Bateau Lavoir" qui n'était alors que "la maison du trappeur". L'année suuivante, il est sous contrat avec Durand-Ruel. Il est mort à Poncé dans la Sarthe le 23 mai 1918 devant une toile qu'il n'avait pas encore achevée.....
Mise à jour le12/03/2011