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Bordeaux (33) - Plumes en résidence

Par Benard

Une centaine d'écrivains étrangers ont été accueillis depuis 17 ans en résidence d'écriture à La Prévôté, un dispositif mis en place par l'agence culturelle régionale.

 La Suédoise Katarina Mazetti a découvert le Palais Gallien, un lieu « magique ».  PHOTO LAURENT THEILLET

La Suédoise Katarina Mazetti a découvert le Palais Gallien, un lieu « magique ».PHOTO LAURENT THEILLET

C'est une petite maison aux murs blancs, avec, devant la porte, une place minuscule et des amours en cage. Depuis 1994, elle a accueilli une centaine d'auteurs, dans le cadre des résidences d'écriture mises en place, à l'époque, par le Centre régional des lettres. Depuis, l'agence culturelle du Conseil régional d'Aquitaine dédiée aux livres a plusieurs fois changé de nom, pour devenir l'an dernier l'Ecla, Écrit cinéma livre audiovisuel, structure issue de son rapprochement avec Aquitaine image cinéma. La petite maison blanche de la rue de la Prévôté reste, elle, réservée à des écrivains. Et occupée toute l'année.

En ce moment, c'est Katarina Mazetti qui y est installée. Elle a vendu en Suède 500 000 exemplaires de son roman « Le Mec de la tombe d'à-côté », autant qu'en France où elle est publiée par l'éditeur landais Gäia. Pas un instant cette grande blonde exubérante n'a hésité à venir passer une partie de l'hiver « un peu plus au sud ». Le précédent occupant, Craig Johnson, est venu en janvier y achever « Hell is empty », qui paraît en juin aux USA. C'est encore ici que l'Allemande Yoko Tawada a rédigé de façon très impromptue « Le Voyage à Bordeaux », publié chez Verdier en 2009.

Un réseau de partenaires

Ce sont des auteurs étrangers qui bénéficient de cette structure. Une volonté affirmée dès le départ et qui trouve sa légitimité avec les résidences croisées : « En ce moment, deux Bordelais, Olivier Latyk et Jérôme d'Aviau, sont l'un à Bologne l'autre à Québec », explique Corinne Chiarada, responsable de la vie littéraire à Ecla et en charge de ces pensionnaires.

Plusieurs modalités régissent ce dispositif de plus en plus sollicité. Ainsi, les résidences croisées procèdent d'un « échange d'écrivains » et bénéficient aux Aquitains, et les résidences d'éditeurs permettent à des éditeurs de la région d'inviter un de leurs auteurs étrangers. Ainsi, l'Ours polar a convié Hosrt Eckert ; Gaïa a reçu Jorn Riel, l'un des écrivains les plus vendus au Danemark, et Le Castor Astral fait venir en juin le poète américain Quincy Trope. D'autres partenariats ont été mis en place, notamment avec le Festival du film de Pessac et la Casa del Traductor en Aragon. La Casa associe évidemment à la résidence des traducteurs comme Lluis Maria Todo, qui a pu terminer à Bordeaux en 2008 la traduction espagnole de « Boule de suif ».

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