Cameroun: Un pasteur de l’EPC braqué

Écrit par Cameroon Tribune   

Dimanche, 13 Mars 2011 17:35

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Le domicile de François Mokouembe visité vendredi dernier à Yaoundé par trois malfrats.
Les valises éventrées, les placards vidés et les chambres sens dessus – dessous, témoignent encore de l'intensité de la fouille. Au milieu du désordre, Victorine Myriam B., l'épouse du pasteur et ses enfants, encore troublés, reçoivent les membres de leur communauté venus les réconforter ce samedi matin. La veille au soir, ils ont en effet reçu la visite de trois malfrats, qui les ont tenus en respect durant près de deux heures. Emportant des appareils, divers effets et une importante somme d'argent.

Ce vendredi soir, raconte l'épouse, le pasteur François Mokouembe qui se plaint de la chaleur, décide de sortir prendre de l'air. En plus des occupants habituels de son domicile, attenant à la paroisse EPC Bethel du Huitième, un de ses cousins et un jeune de la JAPE sont de passage. Lorsque à 20h40 on sonne à la porte, l'enfant qui s'en va ouvrir voit le pasteur Moukouembe par le Judas. Mais quand la porte s'entrouvre, trois individus armés de deux Pa et d'une arme à feu de fabrication artisanale, embusqués derrière l'homme de Dieu, vont s'engouffrer à l'intérieur. D'après les témoignages, le leader était un homme ventripotent d'une cinquantaine d'années, alors que ses deux acolytes frisaient la quarantaine. Les différents occupants sont ligotés, puis interrogés sur les sommes d'argent qui seraient dissimulées dans la maison.

C'est ainsi que tour à tour, les différentes chambres sont mises à sac. Ordinateur portable, appareil photo numérique, téléphones, effets divers personnels et de l'argent, sans compter les clés du véhicule et du bureau du pasteur, sont finalement emportés. Les deux gardiens du presbytère, postés à moins d'une centaine de mètres à l'entrée de la chapelle, ne réaliseront pas ce qui se passe à l'intérieur. Jusqu'au moment où ils sont alertés par les membres de la maison ayant réussi à se libérer après avoir défoncé la porte de la cuisine. Egalement appelés, les éléments du commissariat du 8ème arrondissement arriveront sur place une heure après. Les malfrats sont loin depuis longtemps. Une enquête a été ouverte.