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Gaston Bellemare : le bilan anorexique de visibilité du livre québécois

Par Benard

Gaston Bellemare : le bilan anorexique de visibilité du livre québécois

LUNDI, 14 MARS 2011 08:28 INTERVIEWS -

LES GRANDES INTERVIEWS

Par Aline Apostolska -BSCNEWS.FR

Littérature française et Littérature québécoise : dialogue de sourds ou partenariat à développer ?  À vous d’apporter vos conclusions au travers de cette interview, longue et très renseignée, d’un acteur important, et pluriel du monde littéraire et éditorial québécois, Gaston Bellemare qui a répondu à nos questions, parfois difficiles, sans langue de bois.


Nous nous croisons depuis plusieurs années à diverses occasions et à divers titres de la vie littéraire québécoise et canadienne dont vous êtes depuis longtemps, un membre édifiant, actif et incontournable. Fondateur duFestival International de Poésie de Trois-Rivières, de réputation mondiale depuis près de trente ans, co-fondateur et éditeur dela maison Écrits des Forges, poésie internationale, pendant 37 ans, organisateur d’évènements de poésie, autour de revues et de spectacles, président del’ANEL(Association nationale des éditeurs de livres), membre du Conseil d’administration de BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) et membre de la Commission du Droit du Prêt Public où nous siégeons ensemble. Grand voyageur au long court car toutes ces casquettes se font aussi au gré de voyages dans le monde entier pour rencontrer auteurs, éditeurs et institutions gouvernementales. En somme, défenseur de la littérature et des auteurs, vous avez maintenant pris votre nouveau bâton de pèlerin pour dénoncer la loi C-32 que le gouvernement conservateur fédéral actuel voudrait faire passer au Canada. De vous on dit sans blaguer que vous « savez tout sur tout concernant les livres au Canada comme ailleurs »… Ma première question est non pas « trouvez-vous le temps de dormir » avec tout ça, mais est-ce cet intérêt engagé est le résultat d’une vocation de jeunesse ? Comment avez-vous débuté dans le monde des livres, par quelle porte et avec quelle vision ?


Très jeune, par la porte de la lecture de Terraqué et de d’autres poèmes de Guillevic dont je suis devenu un des éditeurs, plusieurs années plus tard. Celle de Ode au Saint-Laurent (1963) du poète Gatien Lapointe avec qui, en compagnie de 3 autres personnes, nous avons fondé Écrits des Forges, en 1971 et celle de l’Homme rapaillé de Gaston Miron (1970), 2 titres que je relis encore. Sans oublier la création du Ministère de la culture du Québec, au début des années 60, qui a dynamisé ma volonté d’œuvrer dans le monde culturel.

Dans notre société nord-américaine nettement aveuglée par le verbe avoir – avoir toujours plus – j’ai toujours ressenti profondément le besoin – comme le peuple québécois entêté d’exister – d’être, et d’être profondément d’abord, sachant que ce sont les émotions et non les avoirs qui rendent les humains heureux ou moins heureux. J’ai donc choisi ce verbe pour définir et bonifier mon existence. Or être est justement le verbe clé des poètes et de la poésie. Il questionne sans cesse, via la voix des poètes, les trois seuls mots importants de ce monde : la vie, l’amour, la mort.  La poésie et moi : même territoire intérieur.

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