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Un auteur : Bjarne Reuter

Publié le 14 mars 2011 par Clarabel

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Derrière ce titre bien curieux - Le Capitaine Bimse et le Gogguelet - et cette couverture hallucinante (toute noire avec ses paires d'yeux), se trouve une histoire pour le moins surprenante. Le soir dans son lit, Anna, une petite fille planquée sous sa couette, avec son M. Johnson, un ours en peluche à l'oeil qui pendouille, bien calé sous son bras, songe avec tristesse à sa poupée Sophie qu'elle a oubliée dans la maison des vacances. C'est beaucoup trop loin pour aller la rechercher, ont dit ses parents. C'est alors qu'elle surprend l'arrivée d'un incroyable équipage à bord du Zanzibar, un avion qui carbure aux raisins secs. Le Capitaine Bimse et le Gogguelet - son copilote - oeuvrent pour le bien des doudous perdus et acceptent - après un plaidoyer simple et convaincant - d'embarquer la fillette et son ours pour retrouver Sophie. Leur épopée va les mener vers d'étranges contrées et les conduire à rencontrer d'autres espèces hors du commun (le Comte Double, le criquet Valdo, le Micro-microbe, le Monstre-Lune...). 
Si le début peut surprendre, l'histoire au ton facétieux, poétique et drôle parvient facilement à nous conquérir. La traduction de Nils Ahl apporte une vraie dynamique au récit qui nous balade dans un imaginaire auquel seront très sensibles les enfants. C'est un petit roman très original, qui ravira les fans de Toy Story !

Le Capitaine Bimse et le Gogguelet - Bjarne Reuter
traduit du danois par Nils Ahl
Neuf de l'Ecole des Loisirs (2011) - 165 pages - 9,50€
illustration de couverture : Gwen Le Gac 

Changement de programme avec Le Monde selon Buster, où je me suis sentie moins à l'aise et d'humeur chagrine, peut-être parce que l'histoire est ancrée dans la vie ordinaire et, même si elle se veut drôle, elle est loin d'être légère.
On suit les aventures de Buster Oregon Mortensen, futur grand magicien, qui passe donc son temps à faire des tours de passe-passe, insouciant et indifférent au reste. Les adultes pensent qu'il est perdu et finira chômeur comme son père, ses camarades le considèrent comme un clown, seule sa soeur le porte aux nues. Elle lui est reconnaissante de venir à la rescousse lorsque Lars, le gaillard à la mobylette, se moque d'elle à cause de son handicap. (Buster va inonder son réservoir avec du sucre, se moquant des conséquences car Lars n'est pas un tendre.)
Il est comme ça, Buster. Et j'avoue que, contre toute attente, ça m'a fichu un coup au moral... C'est un bon gamin, attachant et compatissant, il aime passer du temps avec sa vieille voisine malade, habituée à ses pitreries, et fait craquer la femme de l'épicier (il lui rappelle son enfance et les exploits de son grand-père). Il inspire autant la tendresse que l'agacement, parce que sa vie, dans le fond, n'est pas rose. On devine sa mère au bout du rouleau, les fins de mois sont difficiles, son père est alcoolique, et Buster n'a personne à qui se confier. Sa façon d'être, c'est aussi pour oublier ce qui rend son existence bancale et incertaine.
Alors, on valse entre la gravité et l'humour. On sait bien que cela ne sert à rien de s'appesantir, Buster le dit lui-même, il s'en sortira toujours ! Hélas, je me sens tristement résignée en ce qui le concerne, comme s'il s'agissait d'une cause perdue ou pathétique. On voudrait tellement que tout roule pour lui, alors qu'on se doute que ce sera difficile. Je sais bien que ce n'était pas l'intention de l'auteur, l'histoire veut tirer par le haut, et moi je suis restée en bas, trop terre à terre...  

Ktl en parle mieux.

Le Monde selon Buster - Bjarne Reuter
traduit du danois par Jean Renaud
Neuf de l'Ecole des Loisirs (1989, rééd. 2011) - 164 pages - 9,50€
illustration de couverture : Gwen le Gac

Bjarne Reuter est également l'auteur de Je suis Hodder et L'Anneau du Prince. Il est dit sur le site de l'Ecole des loisirs : Ses romans ouvrent toutes les portes de l’imaginaire sans réserve, des amitiés délirantes, de la drôlerie surgissant comme un diable aigu et tendre. Dans ses romans, on peut décider de sauver le monde à cause d’une fée, de cacher un lion boulimique et amateur de contes saugrenus dans sa chambre à coucher ou même de fabriquer un élixir d’immortalité à partir d’une rognure d’ongle du Malin…

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