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DeVotchKa – 100 Lovers

Publié le 14 mars 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

Devotchka-100-LoversDeVotchKa
100 Lovers

Anti Records
États-Unis
Note : 8/10

par Olivier Morneau

L’influence d’Arcade Fire dans l’indie rock est omniprésente. Il y a des groupes, comme DeVotchKa, qui ont grandement profité de la fusion entre baroque et pop à la David Bowie. L’intégration mélodique des violons constitue probablement le plus grand héritage des musiciens montréalais, élément que le groupe de Denver a toujours appliqué dans sa musique. Et si A Mad & Faithfull Telling représentait l’aspect Europe de l’est de DeVotchKa, 100 Lovers, avec ses racines beaucoup plus punk, folks et baroques que son précédesseur, nous propose le deuxième visage de ce superbe groupe.

100 Other Lovers marque très bien ce virage. La voix de Nick Urata domine le rythme propulsé par des tambourins et une basse constante. La base est posée pour un titre très solide contrôlé par l’émotion. The Alley, qui introduit l’album, démarre avec de douces notes de piano enrobées d’un synthétiseur à la The Dears. Des tambours militaires embarquent après 50 secondes, et l’identité burlesque de DeVotchKa se dévoile au travers des arrangements baroques, pop et folk.

L’aspect punk du groupe se découvre sur The Common Good. Départ avec tapes dans les mains et violon qui fait place à une guitare rythmique distortionée. Les deux finissent par se mélanger pour aboutir à un style que seul DeVotchKa peut atteindre. Sur Bad Luck Heels, les trompettes presque mariachi s’assemblent à une guitare acoustique. L’aspect caravane et festif de la musique du groupe s’allie ici à des chorales brumeuses et des paroles profondes. Le résultat demeure surprenant et démontre bien que la bande à Nick Urata possède un énorme talent d’écriture.

Il faut bien comprendre que DeVotchKa ne tente pas d’être une copie conforme des autres groupes indie rock qui lui ressemblent. Ses premiers albums sont arrivés avant Funeral et Bell Orchestre. Ses inspirations puisent dans la musique folklorique est-européenne, les sonorités tsiganes et la musique de cirque. Le groupe de Denver n’a jamais été un feu de paille, et ne le sera jamais.


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